L’inspecteur d’académie de Fatick, Cheikh Dione, a indiqué mercredi que la suppression des classes spéciales appelées "multigrades" nécessitait le recrutement de plus de 200 enseignants, correspondant au déficit de ce personnel pour la région.
‘’Le déficit en corps enseignants est encore criant dans la région’’, a-t-il confié à des journalistes au terme d’un forum sur l’éducation, à Fatick, avant de déplorer l’impact négatif sur les résultats scolaires.
En combinant les trois départements de Fatick, Gossas et Foundiougne, a indiqué M. Dione, ‘’la suppression des classes multigrades ou spéciales dans la région nécessite le recrutement encore de plus de 200 enseignants’’.
‘’A Fatick, nous souffrons beaucoup du déficit d’enseignants, a-t-il souligné expliquant que c’est cela qui fait que nous ayons beaucoup de classes spéciales communément appelées les classes multigrades.’’
Selon M. Dione, ces classes multigrades fonctionnent avec un enseignant qui dispense deux cours dans une même salle de classe.
‘’Et avec le niveau de formation des enseignants combiné aux difficultés liées à l’encadrement pédagogique d’une telle classe, tous ces facteurs font que les acquis pour les élèves sont très moindres’’, a-t-il relevé.
A coté des classes multigrades, l’inspecteur d’académie de Fatick a signalé l’existence des classes de flux où il s’agit d’une réduction du quantum horaire.
Dans un souci d’amélioration des résultats et de suppression des classes multigrades, M. Dione a demandé à l’Etat de poursuivre sa politique de mise en place des Inspections de l’éducation et de la formation (IEF), mais aussi de recrutement d’un nombre suffisant d’enseignants pour encadrer les élèves.
Il a estimé que cette option, combinée à la suppression des abris provisoires, mettra les enseignants dans de meilleures conditions de travail et de donner le meilleur d’eux.
Sur les abris provisoires, l’inspecteur d’académie a appelé les communautés locales à respecter leurs engagements souscrits dans la création d’écoles.
‘’Toutes les communautés, a-t-il expliqué, veulent avoir leur école et le rythme de création des écoles est tellement exponentiel que l’Etat ne peut pas avoir les moyens de construire partout des écoles, d’où les abris provisoires.’’
‘’Elles font la demande d’ouverture d’école et s’engagent à construire des locaux, et après, on constate qu’elles ne tiennent pas leurs promesses’’, a regretté M. Dione. ‘’Et c’est, cela qui augmente le nombre d’abris provisoires.’’
