Les difficultés que traverse le secteur privé sénégalais ont été au centre hier, dimanche 30 octobre, du débat dans l’émission Objection de la radio Sud fm (privée).
Invités du jour de cette émission animée par notre confrère Baye Oumar Guèye, le professeur Ahamdou Aly Mbaye, lead économiste de l’Unité de coordination et de formulation du 2e compact du Millenium challenge corporation (Mcc) du Sénégal et son collègue, Dr Guyslain Ngueleza, lead économiste Mcc, ont déploré les contraintes auxquelles le secteur privé sénégalais fait face. Citant les résultats d’une étude réalisée dans le cadre du deuxième compact du Millenium challenger corporation que le Sénégal a décroché l’an dernier du gouvernement américain, le Dr Guyslain Ngueleza a fustigé le faible score (3 critères sur 8, soit 35%) obtenu par le Sénégal au niveau de l’environnement économique malgré les bons scores dans les investissements sur l’être humain et celui de l’État de droit et la justice sociale, obtenus par le Sénégal dans le cadre de cette étude.
Abondant dans le même sens, le professeur Ahamdou Aly Mbaye, tout en soulignant que cette étude a été réalisée par une équipe technique composée d’universitaires américains et sénégalais, des étudiants sénégalais ainsi que des économistes du ministère de l’Économie, des Finances et du Plan, a listé un certain nombre de ces contraintes. Et, parmi ces contraintes, le professeur Ahamdou Aly Mbaye a cité notamment le coût de l’énergie qui, selon lui, est excessivement cher malgré la subvention de l’État au point de devenir une contrainte aussi bien pour les petites que les grandes entreprises.
Poursuivant son propos, l’enseignant à l’université a également déploré une fiscalité très élevée qui ne favorise guère la croissance des entreprises ainsi qu’une perte de temps estimée à 620 heures dans la déclaration des impôts au niveau de l’administration. À cela s’ajoutent également selon toujours l’invité de Baye Oumar Gueye, les régimes dérogatoires qui protègent un certain secteur au détriment des autres comme c’est le cas pour le secteur du sucre et de la volaille.