Le ministre d’État, Mbaye Ndiaye, dégage la responsabilité du gouvernement sur le retard constaté dans l’application de la loi relative au statut de l’opposition et de son chef. Selon le ministre d’Etat, les raisons de ce retard sont à chercher dans le camp de l’opposition qui doit s’accorder autour des critères et normes de désignation de son chef.
Adoptée lors du référendum du 20 mars dernier portant réformes constitutionnelles, la loi sur le statut de l’opposition et de son chef n’est toujours pas appliquée au Sénégal, sept (07) mois après. Interpellé sur cette situation, jeudi dernier lors du passage à l’Assemblée nationale du Premier ministre et de son gouvernement pour répondre aux questions d’actualité des députés, le ministre d’État Mbaye Ndiaye a cependant dégagé la responsabilité du gouvernement sur le retard noté dans l’application de cette disposition constitutionnelle.
Selon lui, si le texte n’est toujours pas appliqué, les raisons de ce retard sont à chercher dans le camp de l’opposition et non du côté du pouvoir. «La balle est totalement dans le camp de l’opposition» a déclaré l’ancien ministre de l’Intérieur.
Poursuivant son propos, le prédécesseur de Moussa Sy à la maire des Parcelles assainies a invité les leaders de l’opposition, notamment la bande à Malick Gakou, à s’accorder autour des critères et normes de désignation du chef de l’opposition et porter leur proposition au gouvernement pour décanter cette situation. «Le statut de l’opposition et de son chef est une question de fond pour laquelle il faut que l’opposition se détermine d’abord. Qui doit être désigné chef de l’opposition ? Est-ce que c’est le chef de l’opposition parlementaire ou le leader d’un parti qui arrive premier par rapport à une élection définie d’avance ?», s’est interrogé le ministre d’État Mbaye Ndiaye tout en réaffirmant la disponibilité totale du président de la République à appliquer cette disposition relative au statut de l’opposition.
«Le président de la République est dans les dispositions d’appliquer tout ce qui est dit dans la Constitution, notamment les textes adoptés lors du référendum du 20 mars dernier sur les réformes constitutionnelles comme il le fait actuellement à l’image du Haut conseil des collectivités locales (Hcct)».