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Abdoulaye Daouda Diallo sur l’arrêté Ousmane Ngom: "On appliquera cet arrêté jusqu’au jour ou ..."
Publié le samedi 29 octobre 2016  |  Sud Quotidien
Cérémonie
© aDakar.com par DF
Cérémonie officielle du Magal de Touba
Touba, le 2 Décembre 2015 - La cérémonie officielle marquant la fin du Magal de Touba a eu lieu. Plusieurs chefs politiques, membres du gouvernement, membres du corps diplomatique ont assisté à la cérémonie. Photo: Abdoulaye Daouda Diallo, ministre de l`intérieur




Que les partis d’opposition regroupés au sein du Front pour la défense du Sénégal/ Mankoo Wattu Senegaal se le tiennent pour dit. L’arrêté Ousmane Ngom brandi par le préfet de Dakar pour changer l’itinéraire de la marche avortée du 14 octobre dernier est parti pour rester dans l’arsenal juridique sénégalais.

Si on en croit au ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo, la suppression de cet arrêté n’est pas d’actualité. Interpellé par le député Mamadou Lamine Thiam du Parti démocratique sénégalais (Pds), hier, jeudi 27 octobre, lors du deuxième passage cette année du Gouvernement à l’hémicycle sur le respect des libertés, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo a été formelle.

Selon lui, les «libertés n’ont jamais été menacées dans ce pays». «Cette année, sur 740 demandes d’autorisation de marche, il n’y a que 1.49% qui ont été rejetées. S’agissant de la marche du 14 octobre dernier, le droit de marche est constitutionnel oui, mais son organisation aussi est du ressort de la loi. Il y a un arrêté interdisant des manifestations au centre-ville.

Un arrêté que nous avons trouvé sur place», a souligné Abdoulaye Daouda Diallo avant d’ajouter dans la foulée :«Le centre-ville est un lieu névralgique, le ministère de l’Intérieur est à 150 mètres de la présidence de la République. On ne peut pas, dans ces conditions, autoriser n’importe quelle marche sans en avoir les données sécuritaires idoines».

Poursuivant son propos, le ministre Abdoulaye Daouda Diallo a, cependant été formel sur la question de l’abrogation de l’arrêté Ousmane Ngom. «C’est vous qui aviez mis cette loi en place. Et les raisons qui ont conduit à cet arrêté sont toujours présentes, donc, il faut qu’on se penche sur la question afin de déterminer si les données ont changé ou non. Mais pour le moment, l’État étant une continuité, on appliquera cet arrêté jusqu’au jour où il sera rapporté», a lancé Daouda Diallo à l’endroit de l’honorable député Mamadou Lamine Thiam. Qui avait pris la parole pour critiquer vivement la répression de la première marche de l’opposition.

En effet selon lui, l’État disposait suffisamment de forces de l’ordre pour encadrer cette marche comme en témoigne le dispositif sécuritaire. Poursuivant son propos, l’honorable député avait toutefois tenu à mettre en garde le gouvernement sur la nécessité du respect de l’État de droit. «Aucun démocrate n’acceptera qu’un droit de manifester ne puisse pas être exprimé. Nous avons été dans l’opposition avant-hier, vous y été hier et demain vous y serez encore. Il faut que l’État de droit soit respecté dans ce pays».

RESPECT DU CALENDRIER ELECTORAL, LE PM RASSURE
Le Premier ministre, a rassuré hier, lors de son passage à l’Assemblée nationale sur la tenue des prochaines élections législatives à date échue. Interpellé sur la question du respect du calendrier électoral par la présidente du Groupe parlementaire des Libéraux et démocrates, Aïda Mbodj, Mahammad Boun Abdallah Dionne, qui a félicité au passage l’ex présidente du Conseil départementale de Bambey du fait que celle-ci est la première femme Sénégalaise élue présidente d’un groupe parlementaire, a donné la garantie que son gouvernement ne va pas reporter les législatives de 2017. «Il n’y aurait aucune inquiétude à faire valoir par rapport au calendrier. Les prochaines législatives auront lieu à la fin du premier semestre de l’année», rassure le Pm.

AFFAIRE PETROTIM, LE GOUVERNEMENT MARQUE ENCORE UN FAUX DEPART
Même si tout semble montrer que des dispositions avaient été prises auparavant par la majorité pour couper l’herbe sous les pieds de l’opposition en interpellant en premier sur la question des contrats pétroliers gaziers, la stratégie n’a toutefois pas donné le résultat attendu. Pour cause, le gouvernement a encore une fois de plus raté l’occasion de clarifier le débat autour de ce dossier. En effet, interpellés par l’honorable député, Cira Ndiaye dès l’ouverture de la session sur le processus qui a conduit à la signature de tous les contrats, le Premier ministre et son ministre de l’Énergie Thierno Alassane Sall n’ont pu utiliser à bon escient les quatre minutes dont ils disposaient pour taire une bonne fois pour toute la polémique autour de ce dossier des contrats pétroliers et gaziers. En effet, à la suite de la question de l’honorable député, Mahammad Boun Abdallah Dionne, affirmant que les réponses du Pm lors de son point de presse ne sont pas pareilles à celles du ministre de l’Énergie, a ainsi laissé la place à son ministre de l’énergie pour répondre. Seulement ce dernier n’a pu résumer en quatre minutes ses réponses au point de se faire couper la parole.
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