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Questions au Gouvernement : Débats musclés à l’Assemblée
Publié le samedi 29 octobre 2016  |  Le Quotidien
Le
© aDakar.com par A. Seck
Le Pm et son gouvernement en séance question/réponse à l`Assemblée nationale
Dakar, le 12 Mars 2015 - Le Premier et son gouvernement ont fait face aux députés pour évoquer les questions d`actualité. C`était la première fois qu`une telle rencontre a lieu dans l`Assemblée nationale. Photo: Mouhamed Boun Abdallah Dionne, Premier ministre du Sénégal




Regrettant la répression policière de sa marche du 14 octobre, l’opposition a demandé au Gouvernement, hier à l’Assemblée nationale, d’abroger l’arrêté Ousmane Ngom. Rappelant que c’est le défunt régime qui a initié ce texte de loi, le Gouvernement a prévenu qu’il ne cessera d’y avoir recours.

Aujourd’hui dans l’opposition, le Parti démocratique sénégalais subit les méfaits de l’arrêté Ousmane Ngom. Et le régime de Macky Sall ne se gêne pas pour lui appliquer la formule de l’arroseur arrosé. Accusé de vouloir restreindre les libertés publiques comme le droit de marche, le Gouvernement a jeté un regard dans le rétroviseur pour se défendre. Surtout lorsque le plaignant s’appelle Mamadou Lamine Thiam, un député libéral. Face à la représentation parlementaire hier, lors de la session mensuelle des «Questions- d’actualité», Mahammed Boun Abdallah Dionne et ses ministres sont revenus sur la marche réprimée de l’opposition le 14 octobre dernier.
Ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo a rappelé un brin railleur à l’endroit du directeur des structures du Parti démocratique sénégalais, que c’est le Gou­vernement de Wade qui a mis en place le très décrié arrêté Ousmane Ngom. «C’est vous qui aviez mis cette loi en place. Et les raisons qui ont conduit à cet arrêté sont toujours présentes, donc, il faut qu’on se penche sur la question afin de déterminer si les données ont changé ou non. Mais pour le moment, l’Etat étant une continuité, on appliquera cet arrêté jusqu’au jour où il sera rapporté.»

«740 demandes de marche, 1,49% rejetée»
«Je précise que contrairement à ce qui est véhiculé, les libertés n’ont jamais été menacées dans ce pays», a souligné Abdoulaye Daouda Diallo, qui a indiqué que sur «740 demandes d’autorisation de marche formulées, il n’y que 1,49% qui ont été rejetées». «Le droit de marche est constitutionnel mais son organisation est du ressort de la loi», ajoute-t-il. Le ministre de l’Intérieur regrettera l’attitude de l’opposition, «qui a foncé sur la police». «C’est malheureux. A cet instant, les forces de défense et de sécurité ont fait respecter la loi. Le centre-ville est un lieu névralgique. Le ministère de l’Intérieur est à 150 mètres de la présidence de la République. On ne peut pas, dans ces conditions, autoriser n’importe quelle marche sans avoir les données sécuritaires idoines», soutiendra M. Diallo. «Et la Maison blanche ?», coupe d’une voix de stentor Mamadou Diop Decroix. C’est fut un début de cacophonie dans l’Hémicycle.
La solennité est chahutée. Le président de l’Assemblée nationale fait la police. «Mesdames et messieurs les députés, n’interrompez pas ceux qui interviennent. C’est une question de respect», indiquera Moustapha Niasse. Pas en reste, Abdoulaye D. Diallo répond à Decroix : «Dans la presque totalité des pays du monde, peut-être vous l’ignorez M. le député, les itinéraires sont arrêtés. Ce n’est pas dans n’importe quel espace que les marches sont autorisées. Prenez exemple sur votre cher pays, la France.»

Le Pm à Decroix : «Vous connaissez Frank Timis mieux que moi»
Jamais avare en sarcasmes et déclarations ironiques, Mama­dou Diop, intrépide, reviendra à la charge. Cette fois-ci, il va quitter son siège pour rejoindre le grand pupitre juste devant le président de l’Assemblée nationale. En croisant la route du Premier ministre, Decroix lance : «Je ne suis pas venu parler du pétrole et du gaz. Le Burkina Faso vient d’en parler avec Frank Timis à travers une commission d’enquête parlementaire. Je ne suis pas venu pour parler d’élection car toute l’opposition confondue ne fait plus confiance au processus. Nous en reparlerons plus tard ailleurs.» La réplique du Premier ministre Dionne ne s’est pas fait attendre. «Si vous m’aviez posé la question, j’allais vous renvoyer la réponse parce que vous connaissez plus que moi l’homme dont vous parlez. Lorsqu’il signait des contrats avec le Sénégal, Macky Sall n’était pas encore venu au pouvoir», assènera-t-il d’un ton ferme, sous les ovations des députés de la majorité.
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