La députée libérale Aïda Mbodj a profité du passage du gouvernement à l’Assemblée nationale pour étaler ses préoccupations par rapport à la confection des nouvelles cartes d’identité biométriques.
La nouvelle présidente du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates a interpellé le gouvernement hier sur la confection des cartes d’identité biométriques. D’après Aïda Mbodj, les Sénégalais s’interrogent sur l’effectivité du renouvellement de ces pièces sur l’étendue du territoire national. ‘’Selon le chronogramme de la Direction de l’autonomisation des fichiers (DAF), c’est à partir du 02 novembre prochain qu’elle sera élargie alors que nos compatriotes établies à l’étranger devront attendre deux mois avant de pouvoir renouveler leurs cartes d’identité et s’inscrire sur le fichier électoral’’, a-t-elle savoir. La députée libérale s’interroge sur la garantie que le gouvernement pourrait donner aux Sénégalais pour un bon déroulement de l’opération sur l’ensemble du territoire national et dans la diaspora, afin que le maximum d’électeurs sénégalais en bénéficie.
‘’Du fait que l’opération n’a pas commencé partout en même temps, ne faudrait-il pas aujourd’hui allonger la durée de gratuité pour plus d’équité. Pouvez-vous nous donner l’assurance que l’opération n’aura pas d’incidence sur les prochaines législatives et qu’elles se tiendront à date échue’’, a demandé Aïda Mbodj. Des questions auxquelles le chef du gouvernement a tenté d’apporter des réponses pour rassurer la parlementaire et l’assistance. D’après Mahammed Boun Abdallah Dionne, les élections législatives se tiendront à bonne date, précisément vers la fin du premier semestre de l’année 2017. Concernant, la confection des cartes d’identité biométriques, le Premier ministre rassure qu’il n’y a pas péril en la demeure.
‘’Après cette phase test sur les 11 arrondissements de Dakar, nous sommes en préparation de la généralisation ce week-end’’, a soutenu le Pm. Selon ce dernier, les anciennes cartes d’électeurs avaient nécessité deux mois de test à Dakar avant de s’étendre dans les régions. Partant de ce constat, le chef du gouvernement s’est réjoui des avancées notées dans la confection de ces nouvelles pièces. ‘’Ces cartes sont de vraies cartes biométriques avec une puce numérique intégrée dans la carte. Et cela offre des possibilités à nos compatriotes’’. Poursuivant ses explications, Mahammed Dionne a révélé que sur instruction du Chef de l’Etat, la carte serait gratuite durant cette période pour plus de transparence et afin d’inscrire le maximum de Sénégalais pour les futures échéances.
Cependant, à la fin de l’exposé du premier ministre, Aïda Mbodj s’est dit insatisfaite des éclairages apportés par le chef du gouvernement. ‘’Les réponses ne m’ont pas satisfaite. Je voudrais qu’on m’édifie sur la période de gratuité de la carte d’identité. Il est inacceptable dans un pays de démocratie ou le Sénégalais a acquis une conscience citoyenne, qu’on n’ait pas la possibilité de voter parce qu’il faut passer la nuit quelque part pour avoir la carte d’identité et celle d’électeur. Les gens se bousculent parce que tout le monde veut bénéficier de la période de gratuité. Ce n’est pas normal de faire payer des citoyens’’, s’est désolé la présidente du groupe parlementaire libéral.
REACTIONS
MOUSTAPHA SY DIAMIL
‘’On ira de l’avant pour régler le problème des cartes d’identité’’
‘’C’est la première fois qu’on expérimente la biométrie ; on ne peut pas du jour au lendemain trouver la bonne formule. Il y a une période d’essai avec des erreurs mais avec le génie du peuple sénégalais, on ira en avant pour régler ensemble ce problème des cartes d’identité biométriques. Il faut accepter les critiques, c’est ce qui permet d’améliorer les choses.’’
ME ELHADJI DIOUF
‘’Il y a aucune poursuite contre Franck Timis’’
‘’L’affaire Pétro-Tim est une tentative de manipulation orchestrée par un soi-disant néo-opposant qui vient d’arriver et qui veut se faire un nom. Il y a aucune poursuite contre Franck Timis ; par contre, c’est ce dernier qui va poursuivre le gouvernement burkinabé. Ce régime a bloqué les chantiers en disant que c’est le précédent gouvernement qui l’avait octroyé au groupe de Frank Timis. Les gens racontent des histoires dans ce pays. L’actuel gouvernement de Christian Kaboré a mis des obstacles au contrat signé entre l’ancien régime et Frank Timis. Aujourd’hui, s’il y a poursuite, c’est à Frank Timis de le faire. Il y a une fédération mondiale anti-Timis au Sénégal. Je les plains parce que la vérité finira par jaillir.’’