Au sortir, du Palais de justice Lat Dior de Dakar hier, mercredi 26 octobre, le maire de la Medina, Bamba Fall, a estimé que sa convocation n’est qu’un moyen des autorités étatiques et du secrétaire général du Parti socialiste (Ps), Ousmane Tanor Dieng, de barrer la route au maire de Dakar, Khalifa Sall, pour les prochaines élections.
Libéré dans l’après midi d’hier, mercredi 26 octobre, après plusieurs heures passées au Palais de Justice Lat Dior de Dakar, le maire de la Médina, Bamba Fall, a fait face à la presse. Dans son face à face avec les journalistes et les militants venus l’assister, Bamba Fall a estimé que sa convocation n’est qu’une cabale orchestrée par le Président Macky Sall et le responsable socialiste, Ousmane Tanor Dieng, pour empêcher la candidature de Khalifa Sall aux prochaines élections. Selon Bamba Fall, les questions auxquelles il était soumis montrent clairement qu’il y aura une deuxième convocation.
AVEC KHALIFA SALL JUSQU’AU BOUT
Le maire de la Médina estime qu’Ousmane Tanor Dieng, en faisant une plainte contre X, n’a fait que dissimuler les véritables cibles de l’enquête. A son avis, les personnes incriminées dans l’attaque de la maison du Parti socialiste le 5 mars dernier ne sont que les maires socialistes de la capitale. Bamba Fall trouve qu’il ne doit aucunement justifier les raisons de sa présence à la maison du parti socialiste lors des événements devant un juge. Le maire de la Médina estime par ailleurs que ni les plaintes ou les attaques contre sa personne ne l’éloigneront du maire de Dakar. «Si être avec Khalifa Sall est un crime, nous seront toujours des criminels », dit-il. Pour lui, «l’allégeance» d’Ousmane Tanor Dieng au président Macky Sall ne fait que traduire la volonté du responsable socialiste de briser l’élan de Khalifa Sall. Pis, ajoute-t-il, Ousmane Tanor Dieng, sachant que ses chances d’être candidat à la prochaine élection présidentielle sont minimes, n’a trouvé mieux que de se ranger derrière le président de la République, Macky Sall au détriment de son parti.
Il pense que les chefs d’accusation qui pèsent sur sa personne et sur d’autres proches de Khalifa Sall, en l’occurrence «voix de fait, injures publics, tentative d’assassinat et destruction de biens appartenant à autrui », ne sont pas fondées. Bamba Fall trouve que le matériel détruit à la maison du parti lors de la révolte du 5 mars est acquis grâce aux cotisations des différents militants.
Dans ses attaques contre Ousmane Tanor Dieng, Bamba Fall a aussi versé sa bile sur les autres leaders socialistes qui soutiennent le secrétaire général du Ps. Le maire de la Médina estime qu’Aminata Mbengue Ndiaye, Serigne Mbaye Thiam, et le responsable des jeunes socialistes, Mame Bounama Sall, ne sont que des coquilles vides envoyées au président de la République car, souligne-t-il, ces derniers n’ont pas de bases électorales.
BAMBA FALL ET CIE RESTENT AU PS
Selon le maire de la Médina, la candidature de Khalifa Sall aux prochaines élections se fera sous les couleurs du Parti socialiste. Bamba Fall exclut toute sortie de Khalifa Sall et compagnie. A son avis, Ousmane Tanor Dieng, qui est militant du parti rien qu’en 1989, devra laisser la place aux militants authentiques. «Le régime en place avec la complicité d’Ousmane Tanor Dieng cherche à mouiller Khalifa Sall pour l’empêcher d’être candidat lors des futures échéances», soutient-il.
Toujours selon lui, les ennuis judiciaires de Barthélémy Dias, les attaques contre sa personne traduisent une volonté de combattre les alliés du maire de Dakar. Mais malgré tout, dit-il, le parti socialiste aura son candidat. Et, la coalition que dirige Khalifa Sall s’y affère. Bamba Fall annonce que des cellules de Taxawu Sénégal sont montées partout dans la diaspora. Et, le maire de Dakar ira à la conquête du suffrage des Sénégalais pendant les élections législatives et présidentielles. Par ailleurs, le maire de la Médina a dit que les lenteurs notées dans l’établissement de la carte d’identité nationale biométrique ne font que traduire la volonté du régime en place de truquer les élections. Une ambition qui se matérialise aussi à son avis par la refonte du fichier électoral qui n’est pas une nécessité.
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