Des autorités gouvernementales, des ONG, de la société civile et des partenaires techniques et financiers ont entamé, mercredi à Dakar, un atelier de partage des directives volontaires de la FAO pour une gouvernance responsable des régimes fonciers en vue de leur mise en œuvre au Sénégal, a constaté APA.
"Ce premier atelier, qui se veut le lancement d'un processus de dialogue multi-acteurs sur la gouvernance foncière au Sénégal, a pour objectif principal de partager et de permettre l'appropriation des directives par les acteurs et d'établir un premier diagnostic participatif sur la gouvernance foncière", a expliqué Vincent Martin, représentant résident de la FAO au Sénégal.
Il s'exprimait à l'ouverture d'un atelier national de partage des directives volontaires pour la gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts. Prévue jusqu'à vendredi, le rencontre est organisée par le ministère de l'Agriculture et de l'Equipement rural, le Fonds des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), et l'institut prospective agricole et rurale (IPAR).
Les directives volontaires représentent un accord international sur la gouvernance foncière qui permet de replacer les questions de sécurité de l'accès aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Elles ont été préparées à travers un processus consultatif et transparent initié par la FAO et finalisé grâce aux négociations intergouvernementales conduites par le comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA), auxquelles ont aussi pris part des représentants de la société civile, du secteur privé, du monde académique et de la recherche ainsi que des membres des organisations internationales.
Les directives volontaires ont été approuvées le 11 mai 2012 lors de la 38eme session spéciale de la Csa tenue à Rome.
M.Martin a souligné que dans un contexte mondial marqué par des changements climatiques et des défis globaux, la pression sur les ressources naturelles s'intensifie à un rythme exponentiel.
"La gouvernance foncière influence la façon dont nous utilisons et mettons en valeur les ressources naturelles, nos ressources les plus précieuses: la terre, les forêts, les pêches et les eaux. Elle est aussi à l'interface de la gestion des ressources et de la capacité à promouvoir un développement économique qui assure des conditions de vie décentes pour toutes les communautés", a poursuivi le représentant de la FAO.
Selon lui, la gouvernance foncière repose sur des mécanismes et des processus qui permettent d'articuler les intérêts des citoyens, de tempérer leurs différences et de veiller à l'exercice de leurs droits et de leurs devoirs à l'égard des ressources naturelles, dans une équité responsable.