Les représentants des différents services de l’Etat se sont réunis, hier, au ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique sous l’égide de Abdoulaye Daouda Diallo. C’est en prélude au grand Magal de Touba 2016.
A quelques semaines du Magal, les préparatifs vont bon train. Après le Crd dirigé par le gouverneur de la région de Diourbel, Mouhamadou Moustapha Ndao, une réunion nationale a été tenue, hier, au ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique en présence de l’ensemble des acteurs de l’évènement dont Abdoulaye Daouda Diallo, Serigne Abdou Khadre Bassirou Mbacké, porte-parole du Khalife général, Mbakiyou Faye, représentant du Khalife à Dakar. Pour une libre circulation des personnes et des biens, les autorités ont mis surtout l’accent sur la sécurité des millions de talibés attendus. Un dispositif de sécurité sera mis en place avec une mobilisation suffisante de la police, de la gendarmerie, des sapeurs-pompiers, du Groupement mobile d’intervention (Gmi) à Touba et environs. Sur ce point, une surveillance et une sécurisation accrues autour des sites comme le marché «Occas», la résidence «Khadimou Rassoul», le domicile du Khalife général des mourides, Serigne Cheikh Sidy Mokhtar Mbacké seront assurées. Tout comme la surveillance des deux minarets en travaux à la Grande mosquée et le quartier Darou Khoudoss. Il s’agit évidemment avant, pendant et après l’événement.
Par ailleurs, les patrouilles des Forces de sécurité vont être aussi intensifiées entre Touba et Mbacké. L’«opération zéro Jakarta» prévue 10 jours avant et 10 jours après va entrer en vigueur avec l’application d’un arrêté d’interdiction du ministre des Transports terrestres.
Zéro Jakarta
Autres sujets à l’ordre du jour, la santé, l’électricité, l’hydraulique, les télécommunications. Sur le plan sanitaire, il est prévu l’implantation de 151 points de prestation répartis comme suit : 81% à Touba, 14% à Mbacké, 5% pour le reste de la région de Diourbel. Les services de Awa Marie Colle Seck ont rassuré que tous les besoins en personnels seront satisfaits. Au total, 2 700 agents tous corps confondus dont des médecins spécialistes pour l’hôpital Malaboul Fawzeyni de Touba sont attendus. La mesure de la gratuité des soins 2 jours avant et 2 jours après est déjà acquise et sera effective, selon le ministère de la Santé. Côté éclairage, la Senelec promet la mise hors délestage des communes de Mbacké et Touba Mosquée un mois avant et un mois après (déjà effective, assurent les autorités). Pour ce qui est de l’approvisionnement correct de la ville en eau, l’Ofor, les services des Eaux et forêts, l’Armée et Henan Chine seront mis à contribution. L’amélioration de la qualité du réseau mobile, un approvisionnement suffisant en liquidité au niveau des banques et mutuelles sont recommandés aux opérateurs téléphoniques et aux institutions financières.
D’autres préoccupations ont fait l’objet de discussions. Il s’agit de la situation des enfants égarés et des chiens errants. Abdoulaye Djité, coordonateur de la commission Enfants en situation difficile, demande «qu’au moins chaque parent apprenne à son enfant à retenir son numéro de téléphone pour lui permettre de contacter les siens en vue de faciliter la récupération de celui ci sans difficulté au niveau du site d’accueil ou d’hébergement». Quant à la représentante du ministre de l’Elevage, Aminata Mbengue Ndiaye, elle a révélé que 250 chiens errants ont été tués à Touba il y a quelques jours.
Le ministre de l’Intérieur sur les attaques contre les familles religieuses : «Faire face à ceux qui déstabilisent le pays»
«Nous avons discuté d’un point important. Vous l’avez noté vous tous, c’est le point relatif à la sécurité en générale la stabilité du pays. C’est-à-dire les attaques en règle qui sont notées ça et là à l’endroit des autorités religieuses du pays. Pour cela aussi, j’ai rappelé la décision du président de la République, son excellence Macky Sall pour en tout cas faire face à ceux là qui travaillent à déstabiliser le pays. Sur ce point, nous sommes tous en parfaite convergence avec les familles religieuses. Mais, tout simplement nos compatriotes, qui sont imbus justement de la stabilité et de la paix sociale dans ce pays. Notre devoir est de faire à ce que cette équilibre que nous vivions, cette paix sociale, qui est une marque du Sénégal dans un dialogue interreligieux particulièrement marqué puisse continuer dans le respect bien évidemment de la croyance de chacun. Mais surtout tout simplement dans le respect et c’est important des autorités religieuses de ce pays.»