Les travaux de réalisation de six kilomètres de voirie dotés d’éclairage public, ainsi que la construction d’une gare de gros-porteurs et d’autres aménagements paysagers connexes, prévus dans la commune de Tambacounda (est) dans le cadre du projet de modernisation des villes du Sénégal (Promoville), devraient démarrer en début 2017, a annoncé mercredi, la coordinatrice dudit projet Aïssatou Diokhané Sow.
‘’On a obtenu de la Banque un (quitus) d’acquisition anticipé, et on compte lancer les appels d’offres dès les mois de novembre’’, a dit la coordinatrice de Promoville, non sans ajouter : ‘’On espère avoir l’accord de prêt dès le mois de janvier, et dès (lors) les entreprises, seront là pour commencer les travaux’’. ‘’D’ici janvier à février, on devra démarrer les travaux à Tambacounda’’, a-t-elle annoncé.
‘’Pour Tamba, il est prévu pour le moment, la réalisation de 6 km de voirie’’, a noté Mme Sow, membre d’une mission conjointe d’évaluation avec la BAD, premier partenaire de Promoville. Dans la deuxième phase, devant suivre la première qui doit durer deux ans, 10 km sont prévus pour la ville de Tamba.
‘’On a déjà visité les axes avec la Banque qui a validé les axes qui ont été proposés’’, a poursuivi la responsable, après un tour dans la ville, en compagnie notamment du maire Mame Balla Lô, du préfet Mor Talla Tine et d’agents de la BAD.
La visite était destinée à voir si les axes proposés par la municipalité entrent dans les règles d’intervention de la Bad.
Outre les axes routiers, des aménagements connexes comme une gare des gros-porteurs, il est envisagé l’aménagement du jardin public des HLM 2, ainsi que de l’esplanade située à côté de la mairie. En termes d’éclairage public, tous les axes qui seront réalisés vont être éclairés, a-t-elle assuré.
Promoville mettra aussi l’accent sur l’emploi. Cinq-cents jeunes seront formés à la pose de pavés, ainsi qu’à l’entretien des équipements qui seront réalisés, a-t-elle dit. Ils seront mis en relation avec les entreprises chargées de réaliser les travaux, afin d’être en mesure de s’occuper de l’entretien des infrastructures routières, de l’éclairage public et des aménagements paysagers, au terme du projet. Ils pourront le faire, soit en intégrant l’équipe municipale, soit en s’organisant en GIE.
Pour ce qui est du coût des travaux prévus dans la capitale orientale, elle a relevé que c’est après la finalisation du programme global, permettant d’avoir le moratoire des travaux, qu’il sera connu. Treize villes du pays, dont Tambacounda se partageront les 75 milliards que la BAD a mis dans la première phase du programme devant durer deux ans.
Quelque 40 milliards de marchés ont déjà été passés dans le cadre du budget consolidé d‘investissement (BCI), a noté Seydou Diouf, conseiller spécial du Président de la République, chargé du suivi de Promoville.
Sollicitée par le gouvernement du Sénégal, pour l’appuyer dans ce projet, la BAD avait effectué une mission de préparation au mois de juillet dans les villes de Thiès, Diourbel, Saint-Louis et Louga, avant sa présente mission d’évaluation qui a démarré depuis le début du mois d’octobre dans les villes de Kaolack, Kolda, Ziguinchor et Tambacounda, la dernière étape.
On s’attend à ce que la mairie prenne en charge l’entretien des infrastructures réalisés au terme des travaux, a noté Mme Sow.
Le maire de la commune Mame Balla Lô a fait part de son double sentiment de satisfaction et de gratitude à l’égard du Chef de l’Etat. Depuis l’indépendance la commune n’a bénéficié d’aucune infrastructure majeure, a relevé l’édile de la commune, qui a ajouté que ‘’depuis 2012, les choses commencent à bouger’’.
Pour lui, cinq axes ont été choisis, dont Hôtel Asta Kébé-Don Bosco, école élémentaire plateau marché marinière, Gare routière-Saré Guilél. S’ils sont réalisés, ces axes en plus des 10 km prévus dans la seconde phase, ‘’changeront complètement la physionomie’’ de la ville et la rendront ‘’plus attrayante’’, a dit le maire.
Pour Seydou Diouf, Promoville est sous-tendue par une vision d’un ‘’développement équilibré du Sénégal’’, qui voudrait que les sénégalais où qu’ils se trouvent aient la ‘’possibilité d’accéder à la même qualité de vie’’.
Une convention sera signée entre la mairie de Tambacounda et Promoville dans laquelle la collectivité locale consignera son niveau d’engagement pour l’entretien des infrastructures à réaliser.
L’entretien conditionnera l’éligibilité de Tambacounda à la deuxième phase, a-t-il dit, non sans relever que le ‘’travail sérieux’’ de préparation abattu par la municipalité et l’autorité administrative ‘’préfigure d’une exécution du projet dans de bonnes conditions’’.