Un nombre record de réformes visant à améliorer le climat des affaires pour les entrepreneurs, ont été adoptées par les économies d’Afrique subsaharienne l’année dernière, selon Doing Business 2017, le rapport annuel du Groupe de la Banque mondiale sur la facilité de faire des affaires.
Le Rapport Doing Business 2017, "l’égalité des chances pour tous", publié ce mardi à Washington, constate que 37 économies de la région ont adopté 80 réformes au total l’année dernière, soit une augmentation de 14 pour cent par rapport à l’année précédente.
"La moitié de ces réformes a été mise en œuvre par les 17 pays membres de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA)", selon un communiqué de la Banque mondiale reçu à l’APS.
Le rapport note que c’est l’indicateur règlement de l’insolvabilité qui a vu le plus grand nombre de réformes cette année (18), suivi par la création d’entreprise (15 réformes).
Ainsi, le Nigéria, le Rwanda et l’Afrique du sud ont facilité la création d’entreprise en introduisant ou en améliorant un portail en ligne. De plus, dans le cadre du programme de réforme de l’OHADA, le Cameroun a introduit entre autres une nouvelle procédure de conciliation pour les entreprises en difficultés financières.
Le communiqué souligne que cela "facilite le règlement de l’insolvabilité en offrant des solutions supplémentaires pour le paiement des dettes".
La même source signale que sept économies ont adopté des réformes facilitant le commerce transfrontalier.
Par exemple, le Niger a supprimé la vérification de la conformité des produits avant expédition alors que la Mauritanie a migré vers le système SYDONIA World, ce qui a permis de réduire le temps de préparation et de soumission des déclarations en douane pour les exportations et les importations.
"Il ne faut plus que 51 jours à Nouakchott, pour se conformer aux procédures documentaires pour les exportations, contre 59 jours auparavant", mentionne t-on dans le communiqué.
Le Doing Business fait également état d’"améliorations continues" à mesure que les gouvernements poursuivent la mise en œuvre de leurs programmes de réforme. Par exemple, il faut maintenant en moyenne de 27 jours pour créer une entreprise en Afrique subsaharienne, contre 37 jours il y a cinq ans.
"Bien qu’il reste encore beaucoup à faire dans la région pour la rendre plus favorable aux entreprises, on constate des améliorations constantes dans plusieurs économies de la région", a déclaré Rita Ramalho, Manager du projet Doing Business.
"C’est très encourageant, à la fois pour les entrepreneurs locaux et pour le monde des affaires dans son ensemble, de voir l’Afrique subsaharienne adopter un nombre record de réformes", a-t-elle ajouté.
Dans le Doing Business 2017, l’île Maurice est une fois de plus l’économie la mieux classée de la région avec un rang mondial de 49e, se classant particulièrement bien dans les dimensions de la protection des actionnaires minoritaires et de l’obtention d’un permis de construire, respectivement à la 32e et à la 33e place.
"Il faut 156 jours en moyenne sur l’île Maurice pour achever le processus d’obtention d’un permis de construire pour une construction simple, comparé à 186 jours en France et 222 jours en Australie", selon le communiqué.
Ailleurs en Afrique sub-saharienne, le Rwanda se classe au 56e rang mondial, le Botswana 71e et l’Afrique du Sud 74e. Pour la première fois, le rapport Doing Business couvre la Somalie, ce qui amène à 190 le nombre total des économies étudiées par le rapport. La Somalie se trouve à la 190e place.
Cette année, le Sénégal passe sous la barre des 150 dans le classement mondial Doing Business in 2017. En effet, le Sénégal se classe cette année à la 147e position sur 190 économies (par rapport aux 189 économies l’année passée, suite à l’inclusion de la Somalie dans le classement mondial.