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Mise en oeuvre de l’ate III de la décentralisation: Quelques failles relevées par les experts du ministre
Publié le mercredi 26 octobre 2016  |  Sud Quotidien
Atelier
© aDakar.com par DF
Atelier national de la régularisation des élèves non déclarés à l’état civil
Dakar, le 3 juin 2016 - Le ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale a procédé au lancement de l’atelier national de la régularisation des élèves non déclarés à l’état civil. Photo: Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale




L’Acte III de la Décentralisation connait des problèmes et le ministère de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire (Mgldat), en est bien conscient.

Analysant la prise en compte du genre dans les documents de politiques sectorielles lors d’un atelier organisé hier, lundi 24 octobre, les experts dudit département ont fait ressortir quelques points noirs de la réforme, tout en préconisant des solutions. Sur l’aspect genre qui les a réuni, Alassane Mbengue, le directeur de cabinet du ministre Abdoulaye Diouf Sarr, venu présider la rencontre, a avancé que «l’objectif est de faire en sorte que l’approche genre soit systématiquement prise en considération dans la formulation et la mise en œuvre de projets et de programmes pour un développement territorial inclusif et égalitaire».

Après une année dans la mise en œuvre de l’Acte III de la Décentralisation, des problèmes ne manquent pas. Certaines communes ont du mal à faire face à leurs obligations héritées de cette nouvelle réforme. Pour le ministère de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire, ces difficultés découlent de la dévolution du patrimoine et du redéploiement du personnel des anciennes régions et villes ainsi que la prise en solde des assistants communautaires et chauffeurs des ex-communautés rurales devenues communes.

Pour Biram Qwens Ndiaye du ministère de la Gouvernance locale, ces manquements sont entrain d’être corrigés. «Nous avons travaillé sur une approche inclusive en demandant aux acteurs leurs visions, leurs perceptions de la réforme. Et nous avons relevé quelques difficultés dont la prise en charge du personnel. Ce point a failli nuire à la réforme, mais je pense que des dispositions ont été prises pour corriger certains détails», a-t-il fait savoir. Dans la vision du chef de l’Etat pour résoudre ce problème, il a été préconisé le reversement de certains employés des collectivités locales dans la fonction publique pour alléger le fonctionnement des collectivités locales. Toutefois, pour les autres métiers non pris en compte par la fonction publique, M. Ndiaye a avancé qu’une réforme est en cours pour étudier les cas, pour une insertion probante.

L’autre problème noté est lié à la cohérence territoriale, à la lisibilité des échelles de gouvernance, mais aussi au financement du développement territorial. «Les collectivités locales sont restées à leur mode de financement avec des taxes, patentes, licences entre autres. D’autres moyens de financement pour leur permettre d’être autonome sont entrain d’être étudié par le gouvernement qui y travaille pour mettre en place toutes les conditions favorables. Il faut aussi noter qu’il y a une incompréhension dans l’action s’agissant de la communalisation et du département. Les limites sèment souvent la discorde entre les deux entités», a déclaré M. Ndiaye. Et de préconiser qu’il faut procéder, en urgence, à la révision du patrimoine des compétences entre la ville et les communes concernant les centres de santé, régler le problème de la délimitation des communes mais aussi réformer la fiscalité locale.

L’ASPECT GENRE DANS LA REFORME

L’Acte III de la Décentralisation est un acte majeur, selon les acteurs du ministère de la Gouvernance locale, qui doit s’exécuter dans le temps. Sa planification stratégique se fera sur 6 ans. Une durée favorable pour travailler sur l’aspect genre. Pour le représentant de l’Association des maires du Sénégal, Aida Sow Diawara, le genre est une réalité, cependant sa mise en œuvre demeure et reste d’actualité. «Il est important dans la mesure où on est passé de 13 milles sur les listes électives à 27 milles. Ce qui nous a permis d’avoir un pourcentage de 17 à 45%. Cela ne suffit pas, parce que le gros du travail reste à faire et c’est dans les documents que nous pourront atteindre notre objectif», a-t-elle fait savoir. Et de poursuivre: «les réunions nous aident à prendre conscience. Certes, nous avons gagné un combat avec 13 maires sur 157, mais l’équité reste.»

Pour le directeur de cabinet dudit ministère, Alassane Mbengue, cet atelier s’inscrit dans un contexte d’approfondissement de la politique de décentralisation du Sénégal, avec l’adoption de la réforme de l’Acte III. Ainsi, conscient du fait que le développement durable ne peut se réaliser sans l’élimination des inégalités et la participation effective des femmes, M. Mbengue a avancé que son département s’est engagé à promouvoir le genre. «L’objectif est de faire en sorte que l’approche genre soit systématiquement prise en considération dans la formulation et la mise en œuvre de projets et de programmes pour un développement territorial inclusif et égalitaire», souligne-t-il.
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