L’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) de l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, ne compte pas se laisser marcher dessus par les alliés du chef de l’Etat, Macky Sall, tout comme certains observateurs de la sphère politique. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction hier, lundi 24 octobre, l’Act s’attaque à Ibrahima Sène, membre du Comité central du Parti pour l’indépendance et du travail (Pit), ainsi qu’au maître de conférence en Droit public, Ousmane Khouma, qui ont tous ramé à contre-courant de leur mentor concernant les deux lettres adressées à Macky Sall et à son gouvernement, sur les questions du pétrole et du gaz.
Réponse du berger à la bergère. Le Parti de l’ex-Premier ministre (Pm), Abdoul Mbaye ne semble pas digérer les critiques et autres attaques venant des alliés du chef de l’Etat, Macky Sall et de certains des observateurs de la scène politique, suite à la seconde lettre de leur mentor adressée au président de la République et à son gouvernement. Dans un communiqué parvenu à la rédaction hier, lundi 24 octobre, l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) a répliqué à Ibrahima Sène, membre du Comité central du Parti pour l’indépendance et du travail (Pit), ainsi qu’au professeur de Droit public, Ousmane Khouma.
Dans le communiqué, Abdoul Mbaye et ses camarades expliquent que, dans le seconde lettre adressée à Macky, «ce que recherchent avant tout Abdoul Mbaye, l’Act et aujourd’hui l’ensemble de l’opposition regroupée au sein du Front pour la Défense du Sénégal, c’est l’annulation des effets de ces décrets corrompus par de fausses informations, et par conséquent le retour à la Nation sénégalaise des 30% au moins des droits sur les permis aujourd’hui mis entre les mains de Frank Timis». Contrairement à ce que soutient le Pca de la Société des Mines de fer du Sénégal Oriental (Miferso), l’Act indique que «ces 30 % ne doivent pas être donnés à Total. Ils doivent revenir aux Sénégalais, qui en disposeront dans une transparence totale».
S’en prenant vertement à Ibrahima Sène, Abdoul Mbaye et ses camarades disent qu’ils constatent «avec regret que vous (Ibrahima Sène) vous y opposez, préférant un statu quo qui semble faire votre affaire pour mériter votre statut d’allié». Ce qu’ils trouvent «triste pour l’histoire du Pit», tout comme pour «l’histoire du Sénégal». Décrivant la situation qui prévaut au Sénégal, l’Act dit constater que «certains dirigeants couchés, mais armés de leur pouvoir, qui souhaitent le statu quo et acceptant de spolier le pays de ses ressources naturelles, et le Peuple debout réclamant le retour de ce qui lui revient au profit de la nation et de sa jeunesse».
L’enseignant de Droit public à l’Ucad, non moins maître de conférence, prendra aussi pour son grade. En effet, l’ancien Pm et ses compagnons accusent M. Khouma d’être «estampillés Apr Fouta». S’attaquant à sa position, selon laquelle le contre signataire d’un décret a plus de responsabilités que le président de la République, ils invitent le professeur à consulter Wikipédia sur la notion du contreseing en général, et celle d’un décret présidentiel en particulier. Selon eux, «vous (Khouma) y apprendrez beaucoup sur les responsabilités respectives du signataire et du contresignataire».
Ce faisant, Abdoul Mbaye et ses camarades invitent leurs pourfendeurs à respecter les règles minimales de la justice. A leur avis, il faut commencer d’abord par des enquêtes, ensuite faire exploser la vérité à la face des Sénégalais et du monde. Dans la même veine, «nous réitérons d’ailleurs notre invite aux Représentants du Peuple de faire usage de leurs pouvoirs constitutionnels, en créant une commission d’enquête», écrivent-ils.