Dr Bakary Samb (Timbuktu Instutut): "Le mot "déradicalisation", ça a été forgé ailleurs et il ne faut pas qu’on accepte qu’on nous l’impose" #aDakar

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Dr Bakary Samb (Timbuktu Instutut): "Le mot "déradicalisation", ça a été forgé ailleurs et il ne faut pas qu’on accepte qu’on nous l’impose"

Publié le lundi 24 octobre 2016 | aDakar.com

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Présentation sur: "Les nouvelles menaces : enjeux et défis"
Dakar, le 08 Octobre 2015 - L`enseignant chercheur Bakary Samb a présenté le cours inaugural ’’Les nouvelles menaces : enjeux et défis’’ lors du lancement du Master II en ’’Défense, sécurité et paix’’ du Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS). Photo: Dr Bakary Samb, enseignant-chercheur

Le Dr Bakary Samb n’est favorable à l’utilisation du terme "déradicalisation" pour faire face au terrorisme et à al radicalisation. Le fondateur de "Timbuktu Institut" estime que ce sont des notions qui ont été forgées hors du contexte africain et qui, pour lui, ne sont pas forcément efficaces. Selon lui, pour faire barrage à la radicalistion des jeunes, il y a des moyens beaucoup plus idoines pour aider les jeunes à s’intégrer.

"Beaucoup parlent de déradicalisation, je n’aime pas le mot, ça a été forgé ailleurs et il ne faut pas qu’on accepte qu’on nous l’impose. Nous travaillons sur le concept d’auto-réhabilitation pour inclusion sociale. Ces jeunes-là autant les conditions économiques sont dures, mais ce sont des jeunes courageux ambitieux qui veulent travailler, servir leur pays et s’intégrer. Ils ne sont pas dans une forme de rejet de leurs pays, ils sont dans un ardent désir d’inclusion et d’intégration, il faut les aider sur ce chemin-là", a expliqué Dr Bakary Samb dans les colonnes de Le Quotidien.

L’auteur d’une récente étude, Dr Bakary Samb avait révélé une nette percée de la radicalisation dans la banlieue. D’ailleurs, cela avait suscité beaucoup de commentaires allant jusqu’à une sérieuse remise en cause de ce rapport par le ministre de la jeunesse et de la construction citoyenne. Pour Bakary Samb, cette étude n’affirme ou n’infirme rien. C’est une étude de perception, dit-il. Il rappelle que "le Sénégal a cette chance de demeurer dans un îlot de stabilité dans un océan d’instabilité". Mais, croit-il, "pour demeurer cet îlot de stabilité, il faut qu’on préserve ces acquis et que le Sénégal ne suive pas un chemin va-t-en-guerre du terrorisme, qu’on mise sur la force de nos résiliences communautaires qu’on est en train de construire."