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Sud Quotidien N° 6262 du 12/3/2014

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Issa Hayatou er la CAF: 26 ans de métamorphoses et un ultime rêve
Publié le mercredi 12 mars 2014   |  Sud Quotidien


Issa
© AFP par PIUS UTOMI EKPEI
Issa Hayatou, président de la Confédération africaine de football (CAF)


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«Après tout ce qui a été accompli, ce qui me ferait plaisir maintenant serait plus de succès pour le football africain. Nous poursuivons à grandes enjambées sur tous les fronts du développement du football et je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas avoir un ou deux de nos représentants en demi-finales voire en finale de la Coupe du monde de la FIFA, Brésil 2014», a déclaré Issa Hayatou.

Plus qu'un vœu le président de la Confédération Africaine de Football exprime une aspiration légitime de millions d'africains qui reconnaissent dans les joueurs de l'Algérie, du Cameroun, de la Côte d'Ivoire, du Ghana et du Nigeria, les représentants du continent à la Coupe du monde, des jeunes à la valeur intrinsèque leur permettant d'atteindre cet objectif dans quatre mois au Brésil, commente le site de l'instance continentale.

Quand il est élu président de la CAF le 10 mars 1988 à Casablanca au Maroc, peu de personnes auraient pu parier sur le fait que Issa Hayatou, 42 ans alors, aurait amené le football africain vers une ambition pareille 26 ans après. Le Camerounais, considéré alors comme un jeune loup, triomphait au bout d'un scrutin très disputé où la décision se fera au 3ème tour du vote avec 22 voix pour Issa Hayatou et 18 pour Godfried Ekoue du Togo.

La succession de l'Ethiopien Ydnekatchew Tessema, décédé en 1987 des suites de maladie, était donc définitivement réglée en accordance avec les dispositions statutaires de la CAF et à l'issue d'un scrutin qui a fait prévaloir l'idéal démocratique encore peu répandu en Afrique à cette époque.

Le football africain depuis lors ne s'est pas contenté d'emprunter les sentiers de la modernité tout en restant attachés aux spécificités du continent. Il a même été à l'avant-garde de l'innovation avec une compétition comme le Championnat d'Afrique des Nations, une idée critiquée quand elle fut émise par le président de la CAF mais saluée aujourd'hui au regard de la croissance de cette compétition en passe de faire tâche d'huile sur d'autres continents. Le florilège des réalisations touche à toutes les sphères : compétitions, développement, administration, médias, marketing…

Ce n'est donc que justice si pour le lancement du Panthéon de la CAF le 10 mars 2013 au Maroc Issa Hayatou a été admis pour le quart de siècle dédié à la renaissance et à la métamorphose complète du football africain. Une année déjà qu'il séjourne à ce panthéon avec Sepp Blatter, le président de la FIFA avec qui Issa Hayatou a réussi le pari en 2010 de voir organiser pour la première fois une Coupe du monde en Afrique. C'était en Afrique du Sud. Un succès retentissant.

La CAF occulte tout de même le recul démocratique validé sous l'ère Hayatou avec la proposition Raouraou, qui stipule que pour briguer le poste de président de la CAF, il faut avoir été au préalable, membre du comité exécutif.
Une incongruité décriée par plusieurs observateurs.

A pratiquement 90 jours de l'ouverture de la Coupe du monde de la FIFA, ne serait-il pas justice qu'une sélection africaine inscrive enfin à son palmarès le plus prestigieux trophée de la planète football ?

Fort de tout ce que son leadership a apporté au football africain en 26 ans, il y a une inclination logique et naturelle à penser que le président de la CAF aura une énième fois raison et qu'il verra son désir de victoire finale africaine au Brésil devenir une réalité.

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