Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Senegal    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article



 Titrologie



Sud Quotidien N° 6262 du 12/3/2014

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Économie

Bilan à mi-parcours: Une Fiara qui risque… de foirer
Publié le mercredi 12 mars 2014   |  Sud Quotidien


Louma
© aDakar.com par DF
Louma Terminus Liberté 5
Le "louma" (marché) agricole de Liberté V (banlieue de Dakar) permet aux producteurs et consommateurs de vendre ou d`acheter à bon prix en réduisant le nombre d`intermédiaires de la chaîne d`approvisionnement des produits agricoles


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Six jours après son ouverture, le bilan que dressent les exposants de la Fiara (Foire internationale pour l’agriculture et les ressources animales) reste mitigé. Si certains affirment faire de bonnes affaires, la majeure partie des exposants n’y trouvent pas leur compte.

Ce mardi 11 mars, les clients de la quinzième Fiara se font toujours désirer. Des exposants rencontrés sur les lieux commencent à s’inquiéter. Certains d’entre eux trouvent les explications à ce fait dans le choix de la date. C’est le cas de cette Sénégalaise qui affirme : « Si on nous avait consultés, nous leur aurions dit de ne pas choisir cette date». Et de poursuivre : «Ouvrir une fiara au début d’un mois n’est pas une bonne chose. Les gens ont déjà dépensé leur argent. Or, si c’était un 25, comme la fidak (foire internationale de Dakar), ce serait autre chose. Vous avez déjà vu combien elle a marché ! »

Un autre exposant, lui, fournit une autre explication sur les causes de ce qu’il appelle « un fiasco » de l’organisation : «L’organisation n’est pas bien pensée », dit-elle. Et de continuer sur sa lancée : « On devait regrouper ceux qui vendent les mêmes produits sur une même allée. Cela aurait permis à un client de ne pas s’arrêter au premier stand trouvé sur son chemin ». Mais si l’organisation et la date choisie sont décriées par les uns, d’autres indexent les autorités comme responsables de leur situation.

En effet ils trouvent qu’ils ont été lésés quant à l’octroi des stands. L’un d’eux livre : «la somme pour acquérir un stand varie de cinq cent mille à un million de francs Cfa. Mais tout le monde ne peut pas la donner du premier coup. Alors on nous demande de donner une avance. Mais au moment de récupérer le stand après acquittement des droits, on se retrouve avec un autre stand moins bien placé». Selon lui, « On ne nous donne pas de raisons valables. Après enquête, il s’avère qu’ils l’ont donné à quelqu’un qui a payé cash». Et de s’interroger : «Vous trouvez cela normal ? »

Ce ne sont pas seulement des exposants Sénégalais qui trouvent à dire. Certains exposants étrangers qui sont venus pour la première fois, confient ne pas être prêts de renouveler l’expérience. D’autres, plus habitués, promettent que c’est leur dernière présence à une fiara. C’est le cas de cette nigérienne qui livre ses impressions : «C’est ma dernière fiara par ce que je ne m’en sors pas. A ce stade, l’année dernière, ce n’était pas du tout pareil. Parce qu’il y avait beaucoup plus de visiteurs et d’affaires. Mais là, non seulement j’ai débloqué beaucoup d’argent pour pouvoir exposer, mais si j’y ajoute la somme que dois débloquer pour la restauration et le transport, je me dis que ce n’est pas la peine ».

Mais tous les exposants ne sont pas dans la même situation. Cet homme qui expose des produits agricoles dit ne pas être venu pour vendre. « Faire des affaires ne veut pas dire uniquement vendre », dit-il. «Moi, c’est ma première exposition à ce genre d’évènement. Donc je ne suis pas venu pour vendre mais pour faire connaitre mes produits et nouer des contacts et de ce fait, je suis satisfait puisque les visiteurs qui viennent semblent s’intéresser à ma marchandise et m’ont promis de revenir ».

A ce stade, la fiara n’est pas encore une réussite. C’est l’avis de beaucoup d’habitués. Mais ils ne désespèrent pas, se disant qu’elle n’est pas encore terminée. Néanmoins, ses organisateurs doivent prendre en compte les critiques et les craintes des uns et des autres afin de pouvoir y remédier s’ils ne veulent pas que cette vitrine de l’agriculture et de ressources animales ne s’éteigne.

 Commentaires