Le procès de Barthélémy Dias a été hier un grand moment de mobilisation pour ses partisans et camarades responsables politiques de l’opposition.
Hier, la salle 3 du Tribunal correctionnel de Dakar a été très tôt prise d’assaut par les militants socialistes, responsables politiques et simples curieux. Ainsi, s’est-elle révélée très petite pour contenir le monde qui tenait coûte que coûte à assister au procès du maire de Mermoz-Sacré-Cœur, Barthelemy Dias. La chaleur accablante dans la salle n’a pas eu raison de l’ardeur du public. Les plus avisés sont venus avec leurs éventails. Les autres étaient trempés de sueur. Mais ils sont restés jusqu’à la fin pour soutenir leur camarade et ami.
Barthélémy Dias a foulé le hall du tribunal à 8h 53mn, boitillant et accompagné d’une seule personne. En boubou traditionnel de couleur blanche, il s’est rapidement engouffré dans la salle devant abriter le procès. Assis dans le box, il s’est plongé dans la lecture de la presse du jour. Dans la salle au premier rang à droite, on pouvait apercevoir le leader du Grand Parti et coordonnateur de la coalition Mankoo Wattu Senegaal, Malick Gackou, le maire de Dalifort Idrissa Diallo, le Pr Malick Ndiaye, Thierno Bocoum de Rewmi, Cheikh Guèye de la LD, maire de Dieupeul, Jean Baptiste Diouf, maire de Grand Dakar, Mbaye Dionne, maire progressiste de Ngoundiane, le maire de Dakar Plateau, Alioune Ndoye et d’autres responsables du PS et de l’opposition. La partie civile, représentée par l’oncle et le père du défunt Ndiaga Diouf, était assise au côté gauche.
Les encouragements de Khalifa Sall à Barth
Le maire de Dakar, Khalifa Sall, est arrivé à 9h 30 minutes. Il est allé donner une poignée de main à son protégé, en lui chuchotant à l’oreille : ‘’Salut ! Comment ça se passe ? On est de tout cœur avec toi. Ça ira.’’ Dias fils, touché par ces paroles de réconfort, a acquiescé et répondu : ‘’Merci’’. Dehors, au fil des minutes, la foule n’a cessé de grossir. Des retardataires, parmi lesquels un grand nombre de journalistes, se sont heurtés à l’intransigeance des gendarmes veillant au grain. ‘’Vous êtes là pour faire votre boulot. Nous aussi. La salle est pleine, donc on ne peut plus continuer à laisser les gens entrer. Il faut qu’on se comprenne’’, n’ont eu de cesse de répéter les pandores en faction devant la porte.
A 10h 37mn, la foule s’est tout d’un coup précipitée vers la salle 4 (la plus grande du Tribunal). Quelqu’un avait appris que le procès y avait été transféré. Ce fut de l’intox. La foule retourna s’amasser devant la porte de la salle d’audience. 11h 20mn, la nouvelle tomba : le procès est renvoyé sine die. Chez les sympathisants du député-maire, ce fut une explosion de joie. On se mit à crier victoire. Ils scandèrent en chœur : ‘’Barth ! Khalifa.’’. Les gros bras firent leur apparition pour frayer un chemin aux leaders présents dans la salle. Ensuite, Barthelemy sortit des lieux, s’engouffra dans sa voiture, fit signe de victoire et s’en alla sous les applaudissements des militants. Par contre, du côté de la partie civile, on faisait grise mine.
La partition des voleurs
Hier, il n’y avait pas que des politiciens et militants au temple de Thémis. A en croire, le nombre de plaintes, il y avait aussi de nombreux voleurs. Des confrères journalistes se sont fait voler leurs téléphones portables. D’ailleurs, quelques pickpockets ont été arrêtés par les forces de sécurité.