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Obtention des nouvelles cartes d’identité: Les centres de dépôt font défaut
Publié le vendredi 21 octobre 2016  |  Sud Quotidien
Cérémonie
© Présidence par DR
Cérémonie officielle de lancement de la carte nationale d’identité biométrique
Dakar, le 04 octobre 2016 - Le président de la République Macky Sall a procédé au lancement officiel de la carte nationale d’identité biométrique CEDEAO. Les premiers documents ont été réalisés pour le chef de l`État et son épouse.




Depuis quelques semaines, le Sénégal s’est lancé dans la confection des nouvelles cartes d’identité biométriques à puce. Il est indiqué que cette carte permettra aux populations des États membres de se mouvoir dans l’espace CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest), de servir de carte de séjour, de passeport au niveau des aéroports, tout en permettant d’identifier le détenteur. Ils sont nombreux aujourd’hui les sénégalais qui ont bien hâte de l’obtenir.

A la Direction de l’Automatisation du Fichier (DAF) l’affluence est grande. Devant la porte se pointe un policier qui filtre les entrées et les sorties. À l’intérieur de la cour, sont assis sur les bancs les citoyens venus nombreux qui attendent impatiemment leur numéro d’appel. Souleymane Diouf, vêtu d’une chemise blanche et d’un jeans se confie. “Je viens de liberté 6, je suis là depuis 9h. Il y a une liste, maintenant j’attends mon tour, mais je ne pense pas pouvoir entrer aujourd’hui parce qu’il y a beaucoup de gens qui me devancent“, déclare-t-il.

Malgré son pessimisme de pouvoir entrer aujourd’hui, il continue de suivre le rang en espérant au moins disposer de sa carte d’ici la fin de la semaine. Trouvé sur les lieux, Fatoumata Ly, de taille très mince et de teint claire, présente un visage crispé montrant un air très fatigué. Elle abonde dans le même sens. “Je suis là depuis le matin. Il y a plein de monde, si c’est comme ça ceux qui sont impatients ne pourront pas avoir de carte parce que l’attente est longue. On devrait ouvrir d’autres centres“, suggère-t-elle. C’est la deuxième fois qu’elle se présente sur les lieux, mais en vain.

Au centre ville, les dépôts se font à la sous-préfecture de Dakar. L’affluence est presque invisible. Le vigile à la porte est chargé d’orienter les gens à s’inscrire sur une liste. De l’autre côté de la rue, il y a un homme d’une quarantaine d’années, assis sur une chaise, qui s’occupe des inscriptions. Il est à sa vingtième liste. Et chaque liste compte 50 personnes.”C’est une méthode qu’on a adopté pour éviter le blocage sur la ruelle pour continuer à assurer la fluidité de la circulation”, précise le Vigile.

Demba Guèye, venu se faire une carte, témoigne.“Je viens de m’inscrire sur la liste, il m’a demandé de revenir le mardi prochain pour voir“, déclare-t-il. Inscrit sur le numéro 579, il est obligé de patienter une semaine pour espérer faire le dépôt parce que le centre ne prend que 50 personnes par jour. “Il faut que le gouvernement réagisse vite sinon ça sera la catastrophe parce que si les sénégalais commencent à venir en masse ce centre ne pourra pas les contenir”, indique Amadou Diop.

Seulement, le souhait de ces citoyens était de bénéficier des assurances données à l’époque par le ministre de l’intérieur dès le lancement des nouvelles cartes. Des assurances qui ne sont pas tenues jusque là. Il était prévu qu’à l’ouverture, seule les préfectures et sous-préfectures accueilleront les citoyens pour la confection des cartes.
Deux semaines plus tard, vont s’y ajouter les commissariats de police, les brigades de gendarmerie et les mairies pour décongestionner les premiers centres afin accélérer les dépôts. Mais tel n’est pas encore le cas.
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