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Affaire Cheikh Mbacké Sakho jugée par défaut: L’avocat des parties civiles prévoit d’introduire le rabat du délibéré
Publié le vendredi 21 octobre 2016  |  Enquête Plus
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Après avoir fait grand bruit, l'affaire Cheikh Mbacké Sakho a été jugée hier, sans tambour ni trompette, car aucune des parties ne s’est présentée à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Même le dispositif sécuritaire déployé à cet effet n’a finalement servi à rien car il n’y a pas eu de tension comme lundi dernier. En effet, lorsque le juge a appelé le dossier, le marabout chercheur poursuivi pour injures à l’endroit de la communauté mouride et son avocat ne se sont pas présentés à la barre ainsi que les parties civiles et leur conseil.

C’est pourquoi après une suspension de cinq minutes, le tribunal a décidé de retenir l’affaire pour le juger par défaut. En l’absence d’interrogatoire, le représentant du parquet a fait directement son réquisitoire. Ainsi le substitut Papa Ismaël Diallo a demandé que le prévenu soit condamné à une peine de 6 mois assortie de sursis ainsi que d’une amende d’un million de F CFA.

Le maître des poursuites a fait observer que le prévenu avait reconnu les faits et avait présenté des excuses devant les gendarmes. Il a également évoqué son statut de délinquant primaire avant de requérir le sursis. Le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour mercredi prochain, 26 octobre. Mais le conseil des parties civiles ne l’entend pas de cette oreille. Me Serigne Diongue prévoit d’introduire une demande de rabat du délibéré.

L’avocat de Diama atou khoudamoul, une association regroupant des petits-fils de Serigne Touba et Mame Cheikh Ibra Fall, déplore que l’affaire soit jugée hors de sa présence pour faire prévaloir les intérêts de ses clients. La robe noire ne comprend pas que le tribunal se soit précipité pour juger l’affaire alors qu’il avait la possibilité de mettre le dossier de côté comme cela se fait habituellement. C’est compte tenu de ces arguments qu’il veut que le délibéré soit rabattu afin qu’il puisse plaider la cause de ses clients. Ces derniers se sont sentis offensés par les critiques portées par le prévenu à l’endroit de la communauté mouride.

Poursuivi pour injures commises par le biais d'un système informatique envers un groupe de personnes qui se caractérise ou se distingue par la religion, Cheikh Mbacké Sakho a publié une vidéo sur la toile, à travers laquelle il critique ouvertement la descendance mouride. A cause de ses propos, il avait subi la furie de talibés qui l’avaient contraint à des excuses publiques sous la caméra d’une télévision. Par la suite, il a été arrêté et déféré au parquet qui lui avait accordé une liberté provisoire. Lors de sa seconde comparution renvoyée finalement pour des raisons de sécurité, Cheikh Mbacké Sakho a failli être lynché. Les gendarmes l’ont extrait de justesse de la salle pour le conduire à leur poste.
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