L’Efop n’est pas contente de sa participation à la refonte du fichier électoral. Les membres de cette alliance qui étaient en réunion d’évaluation hier ont dénoncé l’instrumentalisation de l’opposition lors de ces travaux.
L’Entente des forces de l’opposition (Efop) s’est réunie hier pour évaluer sa participation à la refonte du fichier électoral. Les alliés de Modou Diagne Fada semblent restés sur leur faim après ces conclaves. Les membres de l’Efop estiment que la participation de l’opposition n’a été qu’un prétexte car en réalité, la majorité avait décidé d’avance de faire une refonte partielle ou totale du fichier électoral. ‘’Le projet de loi était envoyé avant l’ouverture de la commission. Et l’Assemblée nationale s’est réunie pour reconduire le même texte sans changement’’, s’insurge le porte-parole du jour.
Pour Makhtar Sourang, l’objectif visé à travers ces pratiques est de radier le maximum d’électeurs du fichier électoral. ‘’Il ne reste que quelque mois avant les prochaines élections et on est à cinq millions d’électeurs. Comment peut-on en six ou sept mois avoir un fichier acceptable’’, s’interroge le Président de l’Union nationale patriotique. Les membres de l’Efop se disent également contre l’augmentation du nombre de députés qu’ils souhaitent maintenir à 150. ‘’C’est inconcevable et inacceptable dans le contexte actuel de pauvreté qu’on puisse augmenter le nombre de députés. On a l’impression que le pouvoir a pris ses décisions sans consensus en faisant fi des positions de l’opposition’’, a fait savoir M. Sourang. Les membres de la coalition n’ont pas manqué de déplorer le paiement de la carte d’identité au bout de six mois. D’après eux, le niveau de survie des Sénégalais ne leur permet pas de débourser 10 000 francs pour la confection de ces documents.
L’Efop qui regroupe des partis membres de la coalition Manko Wattu Senegaal a dénoncé l’attitude du régime lors de la dernière marche de l’opposition. Selon Makhtar Sourang, le pouvoir cherchait à humilier les leaders du Front en réprimant cette manifestation. ‘’On attendait tout du Président Macky Sall sauf réprimer son opposition car il a été lui-même victime de cette pratique en 2012’’, a soutenu le président de l’Unp.