La coordination du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) de l’université Gaston Berger de Saint Louis (UGB) menace de boycotter les activités pédagogiques. Le Syndicat veut le paiement intégral des salaires des enseignants.
Les salaires impayés commencent à devenir une tradition pour les enseignants de l’université Gaston Berger de Saint Louis (UGB). En effet, la reprise des activités des enseignements-apprentissages risquent encore de connaître des perturbations, après une période de vacances universitaires. Car, il a été encore constaté que les salaires de certains enseignants ne sont pas intégralement payés, selon le secrétaire général de la Coordination du Saes de l’UGB. Pour Patrice Correa, «une minorité des enseignants n’est pas payée. Ce qui constitue pour nous une situation préoccupante. Tous les enseignants sont d’égale dignité. Les salaires doivent être payés», dit-il.
Malgré un arbitrage favorable du budget du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche avec l’adoption du projet de loi de finance initiale 2016, la prise en charge salariale des Personnels enseignants et de recherche (Per) et des Personnels administratifs, techniques et de services (Pats), constitue un goulot d’étranglement du bon fonctionnement de l’UGB.
Le Sg de la section du Saes de l’UGB a déploré le déficit budgétaire de l’université, tout en indiquant que le budget de l’UBG couvre que 7 mois de salaires. «La dotation annuelle de l’Etat est de 400 millions FCfa, au moment où les salaires atteignent 500 millions», dit-il. S’y ajoutent, souligne-t-il, les dépenses aussi liées aux voyages d’études des enseignants.
«Le Saes prendra toutes ses responsabilités. Nous envisageons de cesser les activités pédagogiques. En réalité, pour que l’université fonctionne normalement, il nous faut avoir un budget correct, suffisant et sincère», a précisé Patrice Correa.
Constatant que la dotation de l’Etat ne suit pas l’augmentation des effectifs des Per, des Pats et la massification incontrôlée des effectifs d’étudiants, le Saes considère que le non-paiement de salaire d’un enseignant entraîne un arrêt des activités scientifiques, par principe de solidarité.