Le lutteur sénégalais Yekini met un terme à sa carrière #aDakar

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Le lutteur sénégalais Yekini met un terme à sa carrière

Publié le mardi 18 octobre 2016 | Agence de Presse Africaine

© Autre presse par DR
Yahia Diop Yékini met un terme à sa carrière

Le lutteur sénégalais Yakhya Diop dit Yékini, âgé de 42 ans, a officialisé sa retraite de l’arène, lors d’une conférence de presse, lundi à Dakar.

«Le moment était venu d’arrêter ma carrière. C’est un jour spécial pour moi parce que commencer une carrière, c’est aussi penser à la retraite. Dans la situation où je me trouve, tous les champions mettent fin à leur carrière», a-t-il avancé devant la presse.

«Je n’arrête pas la lutte parce que Balla Gaye 2 ou Lac 2 m’ont battu. Mais parce que c’est une décision mûrement réfléchie avec mon staff», a-t-il insisté.

Avec seulement deux défaites successivement face à Balla Gaye 2 le 22 avril 2012, et contre Lac 2 le 24 juillet dernier, Yékini est l’un des lutteurs qui ont le plus marqué la lutte au Sénégal.

En une vingtaine d’années de présence dans l’arène, ponctuée de 22 combats pour 19 victoires, un nul et deux défaites, il a connu une invincibilité de 15 ans (1997-2012). Un fait rarissime dans la lutte sénégalaise.

Roi des arènes pendant de longues années, Yekini a également excellé en lutte traditionnelle avec ses nombreux titres au niveau de l’Afrique de l’Ouest et en lutte olympique.

Sa carrière de lutteur terminée, Yekini va désormais s’investir dans sa structure dénommée «Faata productions». Créé depuis 2013, elle a pour mission d’«organiser des évènements de lutte pour le développement de sa politique d’investissement citoyen et d’action humanitaire».

Alliant sport et culture, avec des chants de bravoure, des pratiques mystiques véhiculant la richesse culturelle du pays, la lutte avec frappe (comme à la boxe, sans les gants) est une spécificité typiquement sénégalaise.

D’activité ludique intéressant une composante rurale ou périurbaine d’un certain âge, elle est devenue un phénomène intéressant toutes les couches de la population, au point de détrôner le football et d’être le sport n°1 au Sénégal.

Les lutteurs, au cœur de ce business, sont payés (pour une minorité) à coup de dizaines de millions de francs CFA.