Les organisations paysannes et la société civile étaient en conclave hier, vendredi 14 octobre à Dakar. Le but était d’adopter une position commune en prélude à l’atelier national de validation du document de politique foncière, prévu le 17 octobre prochain. Elles ont fait une déclaration commune qui sera remise à la Commission nationale de réforme foncière (CNRF) lors de l’atelier national de validation.
La société civile n’a pas encore reçu un retour de l’état de prise en compte de ses observations dans la dernière version du document de politique foncière (DPF) alors qu’elle est conviée à l’atelier national de validation prévu le 17 octobre prochain. Pour adopter une position commune, elle s’est réunie hier, vendredi 14 octobre à Dakar, sous l’égide du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR) et ses partenaires. Mbaye Niang, du Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement (CONGAD), se félicitant de l’intégration de bon nombre de leurs préoccupations dans la réforme, a signalé que l’Etat doit impliquer les populations dans l’élaboration de la loi.
Cheikh Omar Ba, directeur exécutif de l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR) a soutenu qu’il fallait faire la part des choses entre ce qui a été intégré et ce qui ne l’a pas été dans la réforme. «Il était important de comparer les propositions paysannes faites à la base lors des concertations et la mouture qui doit être présentée au chef de l’Etat. Tout le monde reconnait aujourd’hui le rôle d’avant-garde de la société civile, mais aussi son rôle de contrôle de l’action politique», a-t-il signalé. Pour sa part, le représentant d’Enda Pronat à la rencontre, a rappelé que la terre régule la vie d’un pays. Pour lui, si la terre est dilapidée, la vie des citoyens est remise en cause et mise en danger.
Le président de la Commission nationale de réforme foncière (CNRF), Professeur Moustatpha Sourang, a tenu à mettre en confiance les membres de la société civile en leur rappelant le caractère consensuel de la démarche utilisée pour parfaire la réforme. Fier, dit-il, de voir que tout le Sénégal est représenté à ce forum, Pr Sourang s’est dit attentif pour la suite dans la phase d’élaboration de la législation. «Si le processus continue le Sénégal peut avoir une législation foncière consensuelle. Ceci est la garantie pour un pays qui repose l’essentiel son économie sur l’agriculture», a-t-il déclaré.