Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Gaz au Sénégal: la police disperse une marche d’opposants, démission d’un frère du président Sall
Publié le dimanche 16 octobre 2016  |  AFP
La
© aDakar.com par DF
La marche de l`opposition dispersée par la police
Dakar, le 14 octobre 2016 - Les forces de l`ordre ont dispersé la marche que l`opposition "Mankoo Wattu Senegal" a organisé, cet après midi, au bouleverad Général de Gaulle




La police a dispersé vendredi à Dakar une marche de l’opposition sénégalaise pour une plus grande transparence dans la gestion du gaz découvert dans le pays, quelques heures après la démission d’une société pétrolière d’un frère du président Macky Sall visé par des critiques.

Les policiers, déployés en grand nombre à de nombreux carrefours autour du centre-ville, ont empêché la marche de l’opposition en lançant des grenades lacrymogènes, a rapporté un journaliste de l’AFP.

Ils ont riposté aux jets de pierres de ces manifestants, près du siège de la radio-télévision publique, poussant ces derniers à se disperser dans les ruelles voisines, selon un journaliste de l’AFP.

Plusieurs personnes ont été arrêtées et blessées parmi les manifestants, selon différents responsables de l’opposition et des témoins qui n’ont pu préciser de nombre. La police, jointe par l’AFP, s’est refusée à tout commentaire.

Les autorités avaient autorisé la marche visant selon les opposants à défendre les libertés et réclamer une plus grande transparence" dans la gestion des gisements sous-marins de gaz et de pétrole découverts ces dernières années. Elles avaient demandé aux organisateurs de ne pas l’organiser au centre-ville, mais ces derniers avaient refusé.

La manifestation a rassemblé quelque 500 personnes, selon des sources policières, à plus de mille, selon des témoins et des journalistes.

"Non à la gestion patrimoniale et familiale des ressources naturelles", "Le pétrole et le gaz au peuple", pouvait-on lire sur des banderoles.

Par ailleurs, un frère du président sénégalais Macky Sall a annoncé sa démission de son poste d’administrateur d’une société pétrolière en contrat avec l’Etat pour exploiter des gisements de gaz, après des critiques de l’opposition.

Dénonçant une "campagne de diabolisation" à son encontre, dans un message privé sur sa page Facebook, consulté par l’AFP, Aliou Sall indique que Timis Corporation, dirigée par l’homme d’affaires australo-roumain Frank Timis, lui a désormais confié "le développement des projets d’avenir" en Afrique. "Pour mettre à l’aise le président de la république, j’ai démissionné de mon poste d’administrateur de Timis Corporation Sénégal".

Joint vendredi par l’AFP, M. Sall, également maire de Guédiawaye, dans la banlieue de Dakar, et président de l’Association des maires du Sénégal, a confirmé l’information. "Je ne vais plus m’occuper de activités du groupe au Sénégal".

Le groupe Timis est notamment associé à la compagnie américaine Kosmos Energy, basée à Dallas (Etats-Unis), pour l’exploitation des réserves de gaz d’un gisement à cheval sur la Mauritanie et le Sénégal.

MM. Sall et Timis ont porté plainte lundi contre onze personnes dont des opposants, notamment l’ex-Premier ministre Abdoul Mbaye, et des journalistes pour "diffamation, diffusion de fausses nouvelles et association de malfaiteurs".

"Ce n’est pas Aliou Sall qu’ils visent. C’est Macky Sall et son pouvoir", a estimé El Hadji Diouf, avocat de MM. Sall et Timis. Aliou Sall ne possède aucune part dans les sociétés de M. Timis, mais "on le présente comme un dealer, un magouilleur, un corrompu".

La coalition de l’opposition critique depuis des mois "l’implication manifeste" du frère du chef de l’Etat dans le domaine des hydrocarbures au Sénégal.

Le président Sall a pris jeudi un décret portant création du Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz, "dans la dynamique de gestion saine et durable des ressources naturelles".

La création de ce comité "vient renforcer le dispositif global de transparence dans la gestion des ressources naturelles après l’adhésion de notre pays à l’Initiative pour la transparence des industries extractives (Itie) et la constitutionnalisation du droit des populations sur les ressources naturelles", lors de la révision adoptée par référendum le 20 mars.
Commentaires