L’école élémentaire de Diagnon, une localité de la commune d’Adéane, dans le département de Ziguinchor (sud), dispose désormais de plusieurs constructions scolaires neuves, composées d’un bloc administratif, de toilettes modernes, d’un réfectoire et d’un magasin de stockage pour un coût global de 7,2 millions de francs financé par l’ambassade de la République Tchèque à Dakar, a appris l’APS.
‘’Ce financement vise à réhabiliter l’école élémentaire du village de Diagnon qui était dépourvue de toilettes décentes, d’un bloc administratif, d’une salle d’archives, d’un réfectoire et d’autres’’, a expliqué Me Boubacar Sonko, un fils du village qui travaille avec la coopération tchèque.
Originaire de Diagnon et expert en fiscalité installé à Dakar, Me Boubacar Sonko n’hésite pas à ‘’profiter de ses bonnes relations’’ avec la représentation diplomatique tchèque pour venir en aide à son village. Depuis quelques années, il déroule plusieurs projets, surtout dans le domaine de l’éducation et l’allègement des travaux ménagers pour les femmes.
‘’Nous misons surtout sur les enfants qui sont l’avenir. C’est pourquoi nous jugeons nécessaire d’appuyer le village en termes d’infrastructures scolaires. Nous avons aussi réalisé un réfectoire et un magasin de stockage pour que l’école soit éligible à bénéficier les dotations alimentaires du PAM (Programme alimentaire mondial)’’, a poursuivi Me Boubacar Sonko.
Au cours de la cérémonie de réception de ces infrastructures, les femmes, les notables et les jeunes du village ont exposé devant leur bienfaiteur d’autres doléances, pour permettre à ce village, très affecté par le conflit casamançais, de décoller.
‘’Nous avons pris bonnes note des doléances. Il y aura d’autres projets qui vont concerner la réalisation d’un château d’eau, pour permettre au village de disposer d’une eau potable et accessible. Des démarches sont en cours depuis 2013 pour électrifier le village qui est déjà traversé par la ligne haute tension’’, a promis Me Boubacar Sonko.
‘’Il est inadmissible qu’au 21ème siècle les femmes continuent à tirer parfois dans des puits profonds pour avoir de l’eau (…) la coopération tchèque est disposée à donner un ordinateur à tous les jeunes du village. Mais, faute d’électricité ce projet n’a pas encore abouti’’, a regretté Me Sonko.
"Avec ces infrastructures et les projets annoncés, le village ira de l’avant. Ici, les parents retenaient parfois les élèves aux champs pour avoir de quoi manger, maintenant avec le réfectoire tous les élèves vont manger à l’école. La défécation à l’air libre est derrière nous. Toutes les conditions sont désormais réunies pour améliorer les performances scolaires’’, s’est félicité le directeur de l’école, Laurent Manga.