L’Agence municipale de développement a dégagé une enveloppe de 56,3 milliards, dans le cadre de la phase 1 de son projet de lutte contre les inondations. A terme, ce projet va impacter la vie de 550 000 habitants.
Partie intégrante du plan décennal de lutte contre les inondations, le Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (PROGEP) a pour objectif de réduire les risques d’inondation dans la zone périurbaine de Dakar (villes de Pikine et de Guédiawaye) et à préserver les populations exposées. Dans sa première phase, l’Agence de développement municipal (ADM) a débloqué 56,3 milliards de F CFA (115 millions de dollars). Au terme des travaux, environ 550 000 habitants vont être préservés des inondations, a-t-on appris avant-hier, lors d’une journée de visite de terrain dans les zones qui accueillent le projet. Dans cette phase 1, il est question d’intégrer les risques d’inondations dans la gestion urbaine, la construction et la gestion des ouvrages de drainage. Mais aussi, de l’engagement communautaire dans la réduction des risques d’inondation et l’adaptation aux changements climatiques et la coordination, gestion et suivi-évaluation du projet.
En effet, le PROGEP est bâti sur une double approche combinant des mesures infrastructurelles axées sur la réalisation d’ouvrages hydrauliques et l’aménagement des sites inondables et des mesures non infrastructurelles comprenant des études stratégiques touchant le dispositif institutionnel, les documents de planification et de gestion spatiale, l’accompagnement social. Il est attendu en 2019, à la fin du projet, 22,5 km d’ouvrages hydrauliques primaires dont 95% sont constitués de canaux primaires ; l’aménagement de 18 bassins d’une capacité globale estimée à 610 000 m3 ; 3 ouvrages de rejet en mer et de 91 500 m2 de voiries en pavées.
1 850 ha seront protégés contre les inondations
Selon la note d’informations distribuée à la presse, ces ouvrages visent à protéger globalement près de 1 850 ha contre les inondations dont 400 ha en impacts directs dans les zones les plus exposées aux risques d’inondations. Il s’agit de Dalifort, Djeddah Thiaroye Kao, Médina Gounass, Yeumbeul Sud et Mbeubeuss. ‘’La phase 1 des travaux du PROGEP est pratiquement terminée et le bilan qualificatif fait état de la réalisation de 10,5 km de collecteurs permettant de drainer 472 ha dans les zones inondables de Pikine et de Guédiawaye, soit plus de 100 000 habitants protégés. L’aménagement de 8 bassins de stockage temporaire pouvant contenir 315 000 m3 d’eau est prévu. Il a été réalisé 2 ouvrages de rejet en mer des eaux provenant des pluies et l’écrêtement de nappe phréatique qui était affleurant et 70 500 m2 de voiries en pavés dans les zones humides et la mise sur pied de projets d’investissement communautaire autour des bassins de Dalifort, Niétty Mbar et Wakhinane’’, lit-on sur la note.
D’ailleurs, la phase 2 qui polarise les bassins versants de Yeumbeul à Mbeubeuss a démarré. Elle concerne une superficie de 838 ha et va impacter 165 373 habitants. Son financement est évalué à 53 milliards de F CFA.