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© Autre presse par DR
Des prisonniers de la Maison d`Arrêt et de Correction de Rebeuss ont entamé une grève de la faim |
L’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus sénégalais (Asred), qui menace d’internationaliser la cause des prisonniers incarnés dans des ‘’conditions inhumaines’’, considère que la mutinerie de Rebeuss n’a pas encore livré tous ses secrets. Elle invite le ministre de la Justice, Sidiki Kaba, à apporter des réponses précises sur cette affaire.
La mutinerie de Rebeuss continue de préoccuper l’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus sénégalais (Asred). Le président de cette structure, Ibrahima Sall dit Yves, annonce avoir reçu un courrier des détenus présents au moment des ‘’hostilités’’ qui fait état de détenus ayant reçu ‘’des balles à bout portant’’. Il s’agit, selon la note parvenue à EnQuête, de Papa Dindi de la chambre 44, Pape Matar de la chambre 33 qui purge une peine de 6 mois et Samba Sankhalé de la chambre 4. D’autres détenus ont été blessés au cours des incidents. Le président de l’Asred liste, entre autres, Lazare Diamacoune de la chambre 44 qui purge une peine de 5 ans, Abou Wade de la même chambre qui en a pour 3 ans, Tapha Sow, Amadou dit Ndiol de la chambre 09, Ibrahima Diallo dit Ibou ‘’le fou’’ de la ch 09, Bira de la ch 02, etc.
‘’Nous demandons au ministre de la Justice d’apporter, dans les brefs délais, des réponses concrètes. C’est une situation d’une extrême gravité qui pose un problème de sécurité nationale dans notre pays. S’il tarde à le faire, elle pourrait engendrer un autre événement. Parce que les détenus continuent de dénoncer les longues détentions, les mauvaises conditions de vie…’’, poursuit Ibrahima Sall. Et si rien n’est fait, souffle-t-il, l’Asred se donne le droit de porter le combat au niveau international. L’association déplore aussi l’interdiction de la manifestation du jeudi 26 septembre dernier qui ambitionnait de plaider en faveur des détenus.
Par ailleurs, l’Asred a des solutions pour la réinsertion des prisonniers. Elle préconise la construction d’une maison d’accueil, de suivi et d’orientation avec la participation des Ong, des privés, de volontaires, de mettre en place un projet d’agriculture à vocation rizière et maraîchère.
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