Au total, neuf pays dont le Sénégal se sont engagés, lors d’un sommet organisé à l’occasion des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), à investir dans la petite enfance pour ‘’stimuler la croissance à long terme’’.
Lors de cette rencontre tenue le 6 octobre à Washington, ces Etats se sont engagés à ‘’consentir d’importants investissements pour réduire les retards de croissance dans l’enfance et impartir à des dizaines de millions de jeunes enfants les aptitudes indispensables pour réussir dans un monde en constante évolution’’, rapporte la BM dans un communiqué reçu à l’APS.
Pour le Sénégal, ‘’investir dans la petite enfance va générer des rendements par une plus grande efficacité interne et externe dans l’éducation, l’amélioration de la productivité, des ressources humaines du pays, l’employabilité et plus de revenus à long terme, et ainsi une croissance économique plus élevée, plus durable et plus inclusive’’.
Selon la Banque mondiale, ‘’aujourd’hui, dans le monde, 156 millions d’enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique, la moitié seulement des enfants âgés de trois à six ans ont accès à une offre préscolaire et, à trois ans, les enfants des milieux favorisés auront entendu jusqu’à 30 millions de mots de plus que les enfants du même âge nés dans les familles les plus démunies’’.
Le communiqué relève que selon des données récentes de l’UNICEF, le nombre d’enfants réfugiés a augmenté de 77 % en cinq ans. Un récent rapport de la revue Lancet note 66 % des enfants d’Afrique subsaharienne et 65 % des enfants d’Asie du Sud ‘’risquent d’être marginalisés plus tard, pénalisés par des retards de croissance et la pauvreté’’.
A Washington, le Premier ministre de Côte d’Ivoire et les ministres des Finances du Cameroun, de l’Éthiopie, de l’Indonésie, de Madagascar, du Pakistan, du Sénégal et de la Tanzanie ‘’se sont engagés à agir chez eux sur plusieurs fronts afin de donner à des dizaines de millions d’enfants toutes les chances de réussir’’, indique le communiqué.
La même source assure que la Banque mondiale ‘’se met en ordre de marche pour épauler ces pays décidés à investir dans la nutrition, l’éveil et la protection de la plus précieuse de leurs ressources’’.
‘’Le réseau de partenaires engagés, en pleine expansion, regroupe le Mécanisme mondial de financement en soutien à l’initiative chaque femme, chaque enfant ; Power of Nutrition ; le mouvement Scaling Up Nutrition (SUN) ; et le Réseau d’action pour le développement de la petite enfance lancé en avril 2016 par le Groupe de la Banque mondiale et l’UNICEF’’, souligne t-on.