La coopération agricole que le Sénégal entretient avec la République populaire de Chine apporte du ‘’bien-être aux communautés locales’’ sénégalaises, a estimé mardi à Dakar, Ali Mohamed Séga Camara, Secrétaire exécutif du conseil national de sécurité alimentaire.
''La coopération avec la Chine est un modèle, c'est une coopération multilatérale, une coopération qui apporte un bien-être aux communautés locales, plus particulièrement aux couches vulnérables'', a dit M. Camara.
Il répondait aux questions de la presse en marge d'un ‘'atelier de clôture du programme de coopération sud-sud avec la République populaire de la Chine pour l'assistance technique au programme national de soutien à la sécurité alimentaire (PNSA) au Sénégal''.
M. Camara a également salué les bons résultats obtenus dans le cadre de l'accompagnement chinois à ce programme, en mettant depuis deux ans 22 techniciens à la disposition de Sénégal, notamment dans les régions de Kaolack, Louga et Saint-Louis.
Ces derniers évoluaient dans quatre sites de démonstration pour divers domaines d'intervention : l'aquaculture à Richard-Toll, la Riziculture à Dagana, l'élevage et l'horticulture à Louga, l'horticulture, l'aménagement des bas-fonds et régénération des sols à Kaolack.
‘'En termes de résultats, si vous prenez le cas de la riziculture, les parcelles de démonstrations qui ont été faites ont prouvé qu'il est possible de multiplier par cinq les rendements à l'hectare. Autrement dit, quand au Sénégal nous sommes dans l'ordre de deux tonnes à l'hectare, avec les techniciens chinois, nous sommes 11,5 tonnes à l'hectare'', a expliqué le secrétaire exécutif de CNSA.
Selon lui, le 2ème élément est que quand à l'hectare, les Sénégalais étaient à 120 kg de semences à l'hectare, les Chinois sont arrivés à 75 kg de semences à l'hectare pour récolter 11,5 tonnes par hectare. ‘'Donc, a-t-il poursuivi, nous sommes conscients que le rendement n'est pas relatif à la quantité de semences, mais aux techniques et méthodes appropriées pour arriver à de bons résultats''.
Il a ajouté : ‘'Pour l'horticulture, sur un hectare, les parcelles de démonstration ont prouvé qu'on peut faire 100 tonnes de concombre. Ce qui était inimaginable chez nous car les techniques culturales étaient très rudimentaires. Avec la coopération chinoise on est arrivé à tout cela''.
Revenant sur la fin du programme, Ali Mohamed Séga Camara a souligné que le Sénégal est en train d'étudier avec la Chine et la FAO comment renouveler cette ‘'coopération grandeur nature''.
''Cette-fois, a indiqué Camara, il faut sortir de la démonstration et aller directement dans l'encadrement des producteurs, arriver à un niveau de production satisfaisant''.
