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Lutte contre le terrorisme : Les mèches de Cazeneuve
Publié le lundi 10 octobre 2016  |  Le Quotidien
Cérémonie
© aDakar.com par DF
Cérémonie officielle du Magal de Touba
Touba, le 2 Décembre 2015 - La cérémonie officielle marquant la fin du Magal de Touba a eu lieu. Plusieurs chefs politiques, membres du gouvernement, membres du corps diplomatique ont assisté à la cérémonie. Photo: Abdoulaye Daouda Diallo, ministre de l`intérieur




Le Sénégal et la France, à travers leurs deux ministres de l’Intérieur, ont signé hier une convention sur la sécurité intérieure et le terrorisme. Abdoulaye Daouda Diallo et Bernard Cazeneuve ont détaillé ces accords.

Lutte contre le terrorisme : La France et le Sénégal renforcent leur coopération

Le Sénégal est un îlot de paix dans une sous-région secouée par des attaques terroristes. Dans le souci de prévention du phénomène, les autorités sénégalaise et française ont signé hier une convention sur le plan de la sécurité intérieure et du terrorisme. Ce qui n’est rien d’autre qu’un prolongement des conventions qui ont été signées en 2013 entre les deux pays, partenaires de longue date. Selon Bernard Cazeneuve, il s’agit de «faire en sorte que nos polices et gendarmeries soient au meilleur standard et en situation d’intervenir dans des conditions optimales pour sauver des vies s’il devait y avoir des attaques massives». Avant de poursuivre : «Nous coopérons pour que nos forces spécialisées développent entre elles les meilleures pratiques pour qu’il y ait une parfaite continuité d’intervention entre la sécurité publique, les brigades anti-criminalité, les forces spécialisées de la Police nationale et de la gendarmerie, aussi pour maîtriser les frontières, permettre la déradicalisation dans les prisons.»
En écho, Abdoulaye Daouda Diallo renchérit : «Ce qui est nouveau dans cette signature, en dehors de ce qui a toujours existé, c’est-à-dire l’intensification de la coopération entre nos deux pays, est surtout la lutte contre le banditisme et le terrorisme. Aujourd’hui, nous venons de travailler à l’élargir, surtout au-delà de nos deux pays, autour des 14 pays de la sous-région qui sont essentiellement les pays de l’Uemoa, le Cameroun, le Ghana, le Togo, le Liberia, la Côte d’Ivoire pour une lutte commune.» Il a indiqué dans ce sillage qu’un comité de suivi est prévu afin de travailler à faire l’évaluation chaque année. Pour lui, la France et le Sénégal doivent «œuvrer ensemble pour consolider notre coopération sécuritaire à travers une collaboration plus étroite, une meilleure synergie dans nos actions et un partage d’information stratégique».
Par ailleurs, Abdoulaye Daouda Diallo n’a pas manqué de rappeler les dispositifs mis en place par l’Etat dans le cadre de la prévention. Il a cité la création du Cadre d’intervention et de coordination interministérielle des opérations de lutte anti-terroriste (Cico), la création d’un Parquet et d’un pool de juges anti-terroristes ainsi que l’augmentation des peines en matière d’infraction liée au terrorisme à travers les réformes apportées dans les Codes pénal et de procédure pénale. Le premier flic sénégalais n’a pas raté aussi l’occasion pour signaler à Bernard Cazeneuve que le Sénégal, à l’instar des autres pays, fait face à la criminalité transrégionale organisée, la cybercriminalité, la circulation des armes, le trafic de drogues, le problème de contrôle de ses frontières et la fraude documentaire.
Au camp Abdou Diassé, le Gmi et la Bip ont essayé de montrer leur savoir-faire en matière d’intervention en cas d’attaques terroristes.
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