Après de multiples turbulences, le processus d’indemnisation des agents de la défunte compagnie panafricaine suit toujours son vol. Ainsi, 740 millions de francs Cfa viennent d’être remis à 213 ex-travailleurs en attendant le règlement total de leurs indemnités d’ici la fin de l’année 2015.
L’affaire des indemnisations des ex-agents de la défunte compagnie aérienne Air Afrique est en passe d’être résolue d’ici à l’horizon fin 2015, d’après Alassane Ndoye, président du syndicat des travailleurs du transport aérien du Sénégal. En effet, 212 des 230 ex-employés ont reçu une avance sur leurs indemnités lors d’une cérémonie de remise de chèques organisée hier à Dakar.
Ainsi 743 millions de francs Cfa ont été tirés du fond social mis en place par l’État et ses partenaires privés comme Aviation Handling Service (AHS) ou Air France pour faciliter la liquidation totale de la défunte compagnie aérienne.
Ces indemnisations concernent tout le personnel de la compagnie qui va des pilotes jusqu’au personnel de sol sélectionnés sur la base de critères d’urgence, avec des avances qui vont de 2 millions à 8 millions francs Cfa, a ajouté Alassane Ndoye. Le reste devra attendre la seconde tranche d’indemnisation prévue d’ici fin 2015. «Cette somme ne représente pas le dixième de ce que me doit la compagnie.
L’État nous a promis de nous payer entièrement d’ici la fin de l’année 2015», s’insurge Oumar Sakho, ex-agent basé à Abidjan qui dénonce une discrimination à leur encontre. Tous les agents basés à Dakar ont été indemnisés alors que ceux qui étaient à l’étranger sont obligés d’attendre des années pour recouvrer leurs droits, fulmine-t-il.
L'opération est appelée «à hauteur de 3 milliards de francs Cfa pour payer l’intégralité des indemnités dues aux ex-travailleurs d’ici le mois de mars 2015», a affirmé le directeur de cabinet du ministère du Tourisme, Moctar Diallo. Et le processus qui a débuté depuis plus de 10 ans et qui a été plombé par le manque d’actifs de la compagnie Air Afrique, va se concentrer sur les agents ou familles d’agents décédés dans le besoin, a-t-il ajouté.
Cependant pour Bou El Moctar Doukouré, coordinateur des ex-agents d’Air Afrique, cette procédure ne respecte pas les normes qui régissent la liquidation d’une entreprise bafouées depuis 12 ans. «Il est inadmissible de diviser les travailleurs selon des critères discriminatoires. Nous réclamons juste le respect de la loi en ce qui concerne» ce dossier, a-t-il indiqué.
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