Le paludisme qui enregistrait jadis un fort taux de mortalité au Sénégal et en Afrique connaît une "remarquable baisse" dans la région de Thiès, a indiqué le médecin, responsable du Service de lutte anti-paludisme (SLAP) de Thiès, docteur Ngayo Sy.
"La tendance est, non seulement, à la baisse, mais le Sénégal travaille à la pré-élimination du paludisme d’ici 2018 dans le cadre de la campagne 2016 de Moustiquaire imprégné à longue durée d’action (MILDA) ainsi qu’à la réduire la mortalité de 75 pour cent", a-t-il confié lundi dans un entretien avec l’APS.
Cependant, précise-t-il, la vigilance et la sensibilisation sur les mesures préventives en cette période de fin d’hivernage est tout à fait nécessaire, parce qu’il est noté durant ces moments, un développement accru des moustiques, vecteurs de la maladie du paludisme.
Pour le docteur Sy, "au mois juillet 2016, 200 cas de malades souffrants de fièvre se sont signalés au SLAP de Thiès et, dans ce lot, seuls 3 cas de plasmodium falciparum, malades du paludisme ont été détectés suite à un diagnostic de parasitologie par la goutte épaisse".
Il a signalé, par ailleurs, que les mois d’octobre, novembre et décembre, après l’hivernage, sont les moments, ou l’on enregistre un fort taux de personnes atteintes de paludisme.
A l’en croire, ces mois sont favorables à la maturation des moustiques, qui durant l’hivernage sont en état larvaires, c’est-à-dire non encore matures pour piquer les personnes non protégées.
A ce propos, il conseille aux populations de bien se protéger toutes les nuits, en utilisant les MILDA, afin d’éviter les piqûres de moustiques (anophèles femelles) qui propagent le paludisme.
"Il ne s’agit pas de disposer seulement d’une moustiquaire, mais c’est une utilisation correcte qui est recommandée, afin que l’effet escompté pour une réduction de cas de paludisme soit réel", a averti docteur Ngayo Sy.
Des chiffres de la région médicale de Thiès indiquent que sur un total de 310.593 consultations, 466 cas de paludisme sont confirmés durant le trimestre passé et zéro cas de décès.
De même, fait comprendre le chef du SLAP, "il y est relevé une couverture de femmes enceintes par Traitement préventif intermittent (TPI) en Sulfadoxine Pyrimétamine de 32,21 pour cent".