Aboubacry Mbodj, Secrétaire général de la Raddho, a préconisé hier, lundi 10 mars 2014, la mise en place d’un cadre sous régional d’harmonisation pour l’éradication de la mendicité forcée en Afrique de l’Ouest. Intervenant à l’ouverture d’un atelier sur la lutte contre la mendicité forcée des enfants, il a indiqué que 95 % d’entre eux proviennent des régions intérieures du Sénégal et des pays voisins.
90% des enfants mendiants au Sénégal sont des apprenants d’écoles coraniques. L’annonce est de Aboubacry Mbodj, Secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho).
Intervenant hier, lundi 10 mars 2014, à l’ouverture d’une rencontre sous régionale de partage d’informations et d’expériences sur la lutte contre la mendicité forcée des enfants organisée en partenariat avec l’ONG Anti-Slavery International, il a souligné que 95 % des enfants mendiants proviennent des régions de l’intérieur. Kolda, Kaolack, Ziguinchor et Thiès, sont ainsi les principales zones pourvoyeuses de talibés mendiants mais également des pays voisins comme la Guinée Bissau, la Guinée et la Gambie.
Pour venir à bout de ce fléau qu’il qualifie par ailleurs de « violation flagrante des droits de l’enfant», le Sg de la Raddho a plaidé la mise en place d’un cadre sous régional d’harmonisation pour l’éradication de la mendicité forcée en Afrique de l’Ouest.
Pour le Sg de la Raddho, «il ne sert à rien de trouver des solutions au Sénégal et pas dans les autres pays». Il appelle plutôt à «un travail collégial pour résoudre la mendicité des enfants», et à « partager les pratiques innovantes développées au niveau de la Gambie, de la Guinée Bissau, du Mali, du Niger et du Sénégal en matière de protection des enfants contre la mendicité forcée».