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Réduction des coûts et augmentation du débit: Une technologie à la recherche des ‘’déconnectés’’
Publié le lundi 3 octobre 2016  |  Enquête Plus
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© Autre presse par DR
Les banques mobiles connaissent un important développement en Afrique




Connecter les 3 milliards d’individus exclus du réseau tout en permettant aux opérateurs de rentabiliser les investissements. Tel est l’objectif de la nouvelle technologie mise sur pied par Ericsson. L’équipementier veut réduire jusqu’à 40% le coût total d’un site radio et proposer en même temps un débit plus rapide.

Alors qu’Internet devient de plus en plus un outil incontournable dans un monde globalisé, une bonne partie de la population mondiale en est exclue. En Afrique subsaharienne, seuls 20% de la population sont connectés. Au Sénégal, ce chiffre est de 27%. En d’autres termes, 73% des Sénégalais sont déconnectés du réseau mondial. L’une des principales raisons réside dans la non-rentabilité de certains investissements dans des zones peu peuplées. Ce qui amène les opérateurs téléphoniques à concentrer leurs activités dans les milieux de forte concentration humaine, au détriment des campagnes. Partant de ce constat, l’équipementier suédois Ericsson a voulu connecter les déconnectés, tout en permettant aux opérateurs de rentabiliser leur business.

La solution présentée hier dans les locaux de la société consiste à fournir les moyens nécessaires pour réduire jusqu'à 40% le coût total de possession d’un site radio, avec possibilité de faire de l’Internet haut débit. En fait, explique Christian Léon, expert radio à Ericsson (par vidéo conférence), la facture d’électricité est l’un des problèmes fondementaux des compagnies téléphoniques dans les pays sous développés. Cette nouvelle technologie qui tient compte des contraintes spécifiques permet de réduire considérable la consommation d’énergie. Ce qui est par ailleurs une contribution au développement durable.

L’autre problème avec les installations des sites est lié à l’environnement, notamment la chaleur, l’humidité, le vent... Si l’on en croit les responsables de Ericsson, les nouveaux outils sont résistants et nécessitent moins d’entretien que les autres. En plus, là où il faut une radio avec l’ancienne technologie, on peut en avoir trois avec la nouvelle. Autant de facteurs combinés qui aident à optimiser les investissements.

Passer de la 2G à la 3 et 4G

D’après le Directeur général de Ericsson Sénégal, Nicolas Blixel, l’innovation ne se limite pas uniquement à mettre à la disposition des opérateurs des appareils. La compagnie les aide surtout à ’’identifier les zones de couverture qui ont le plus grand nombre d’utilisateurs ayant déjà des appareils prêts pour Internet’’. En fait, avec les prix de plus en plus réduits des téléphones, nombreux sont ceux qui ont des terminaux (smartphones) qui peuvent utiliser la 3G et la 4G, ou même la 5G (sons, vidéos, streaming...) mais qui sont contraints de se contenter de la 2G (appels téléphoniques, sms...) pour des raisons commerciales.

Ericsson va donc, en fonction des données mobiles (statistiques géographiques), trouver les zones les plus rentables, c’est-à-dire les points où il y a le plus grand nombre d’appareils modernes, pour aider les opérateurs à proposer aux consommateurs un débit plus rapide. L’économie de 40% faite sur chaque site peut aussi servir de réinvestissement vers d’autres sites, afin de mieux mailler le territoire. Ce qui permet de couvrir d’autres zones jusque-là exclues et réduire ainsi la fracture numérique.
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