’’Le secteur agricole doit se transformer pour garantir une sécurité alimentaire et nutritionnelle pour tous’’, annonce un communiqué de la FAO parvenu vendredi à APA.
Citant son Directeur général M. José Graziano da Silva, la FAO note que cette innovation pourra également aider à relever les défis mondiaux tels que le changement climatique et la résistance aux antimicrobiens
Celui-ci s’adressait aux ministres et aux représentants des gouvernements, du secteur privé et de la société civile, qui participent à la session biannuelle du Comité de l’agriculture de la FAO (COAG) du 26 au 30 septembre.
M. da Silva a souligné le fait que l’agriculture se trouve au cœur des derniers accords internationaux, notamment ceux liés aux objectifs de développement durable (ODD) et à l’Accord de Paris sur le climat.
«Il est essentiel de mettre en place une agriculture durable afin d’éradiquer l’extrême pauvreté et la faim, d’assurer la viabilité des ressources naturelles, de s’adapter au changement climatique et de l’atténuer, de développer des systèmes alimentaires plus sains et de renforcer la résilience des populations face aux crises et aux catastrophes naturelles», a déclaré M. José Graziano da Silva.
Néanmoins, il a également fait remarquer que malgré d’importantes améliorations en termes de productivité agricole, et ce, grâce à certaines évolutions dans le secteur, «les progrès étaient inégaux» et qu’«il était nécessaire de mettre davantage l’accent sur les dimensions sociales et environnementales de la durabilité».
M. Monty Patrick Jones, Ministre de l’agriculture, de la foresterie et de la sécurité alimentaire de la République de Sierra Leone, s’est également exprimé lors de la rencontre, insistant sur le fait qu’en Afrique, stimuler la productivité agricole de manière durable n’était pas seulement essentiel pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle mais aussi indispensable afin d’éradiquer la pauvreté.
Les petits exploitants agricoles, en particulier, «devraient produire pour se nourrir mais aussi pour vendre sur le marché» a-t- il plaidé, exhortant les gouvernements à jouer leur rôle en soutenant le processus et à augmenter leurs investissements.
«Nous avons remarqué une hausse des investissements...cependant très peu de pays investissent 10% de leur budget dans l’agriculture», a précisé M. Jones, faisant référence aux engagements pris par plusieurs dirigeants africains lors de la Déclaration de Maputo en 2003.
M. Joachim von Braun, Directeur du Centre de recherche pour le développement de l’Université de Bonn et l’un des principaux orateurs lors de la session d’ouverture du COAG, a souligné l’importance de toute innovation scientifique dans le secteur agricole, qui devra aller de pair avec une réforme politique.
«L’agriculture et les systèmes alimentaires se transforment et doivent être soutenus par une bonne coopération entre la science et la politique», a soutenu M. von Braun.
MS/APA