Pour Ousmane Tanor Dieng, le Ps n’a «aucune raison» de retirer ses ministres qui font un «excellent travail» dans le Gouvernement. Le Secrétaire général répond ainsi à des jeunes de son parti qui vont lancer une pétition en ce sens ce samedi, à Thiès. Le Socialiste en chef rappelle à Babacar Diop et Cie que le parti ne cédera à «aucune pression».
La pétition de la Jeunesse pour la démocratique et le socialisme (Jds) pour le départ des ministres socialistes du Gouvernement n’est-elle pas vouée à l’échec ? En tout cas, Ousmane Tanor Dieng semble ne pas avoir apprécié la demande formulée par Babacar Diop et Cie. En marge des 30 ans de la Sagam célébrés hier au King Fahd palace, le Secrétaire général du Ps a recadré ses jeunes camarades qui, après avoir critiqué la direction du parti, ont décidé de lancer une pétition pour obtenir 200 mille signatures des 300 mille militants que compterait leur parti. Mettant cette sortie de la Jds dans le cadre d’un «débat démocratique», M. Dieng avertit cependant : «Ce ne sont pas les pétitions qui vont décider du fonctionnement du Ps. Il y a des responsables qui sont élus par un Congrès. Le parti a une direction qui a mis là-bas ses ministres et qui font un excellent travail au niveau du Gouvernement. On n’a aucune raison de les retirer. Le débat démocratique est vital dans un parti. C’est le cas actuellement au niveau du Parti socialiste. Pour autant, ce ne sont pas des jeunes qui vont décider si le Ps doit sortir ou non du Gouvernement. Le parti ne cédera à aucune pression.»
Le patron des Verts de Colobane ne semble pas être dans les dispositions de quitter la coalition Benno bokk yaakaar. La preuve ? «Je ne vois pas pourquoi on doit sortir du Gouvernement. Le Ps a décidé de rester dans Benno bokk yaakaar et lorsqu’il verra que cette coalition ne correspond plus à sa ligne, qui est de servir le Sénégal, nous allons reconsidérer notre position.» Par ailleurs, le maire de Nguéniène s’est prononcé sur la crise que traverse le Ps. Reconnaissant l’existence de «problèmes dus à des divergences de points de vue», il promet des lendemains meilleurs. «Le Ps est un grand parti et une grande famille. Il y a des problèmes auxquels il faut trouver des solutions. Un parti qui n’a pas de problème ne vit pas. Un parti vit, se renouvelle et se massifie avec des contradictions et des divergences. Maintenant, tous ces problèmes seront réglés et j’y arriverai», assure-t-il. Sur l’avenir du Ps, Tanor, qui écarte l’existence de camps en leur sein, ne se fait pas de soucis. Il prophétise : «Les Socialistes se rassembleront forcément. C’est arrivé dans l’histoire de notre parti qu’il y ait des scissions et des divisions. Mais je suis persuadé que quelle que soit la situation, nous retomberons sur nos pieds parce que nous avons l’habitude et l’expérience de ces conflits, ces petits problèmes ou ces confrontations.»