Après le recensement général des entreprises, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) va procéder à une refonte de l’application d’immatriculation des unités économiques, afin de mettre en place un nouvel outil conforme aux standards de qualité, a indiqué jeudi son directeur adjoint, Babacar Ndir.
‘’ Eu égard à l’importance du Numéro d’identification national des entreprises et associations (NINEA) pour le pays, l’ANSD a décidé, en marge du recensement général des entreprises, de procéder à une refonte de l’application d’immatriculation afin de mettre en place un nouvel outil conforme aux standards de qualité et aux attentes des acteurs du système’’, a souligné M. Ndir.
Il s’exprimait à l’ouverture de l’atelier de réflexion sur la dématérialisation des états financiers et l’amélioration de l’immatriculation au NINEA, organisé par l’ANSD, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Cette refonte, a expliqué M. Ndir, ‘’ ira aussi d’une part dans le sens de l’amélioration de la base de données pour disposer d’informations fiables et à jour, et, d’autre part vers des mesures d’accompagnement pour une meilleure fluidité de l’information et de nouvelles règles de gestion de l’immatriculation des unités’’.
Présidant l’ouverture des travaux, Gnagna Sow Diop, conseillère technique au ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, a souligné qu’‘’au-delà de leur immatriculation, le répertoire a été mis en place afin d’assurer le cycle de vie des unités’’. Selon elle, "seule une partie des unités se conforme à cette obligation d’immatriculation, malgré le cadre réglementaire en vigueur et les différentes campagnes de sensibilisation pour les amener à se conformer’’.
Elle a affirmé que ‘’la collecte des états financiers demeure une préoccupation majeure au regard du nombre des états financiers (environ 7000) reçus par an au Centre unique de collecte
de l’information (CUCI)’’. D’après elle, le chiffre réalisé est "nettement en-deçà du potentiel et paraît dérisoire eu égard au Répertoire national des entreprises et associations (RNEA) qui compte plus de quatre cent mille unités’’.
Selon elle, ‘’la réflexion porte aussi sur les conditions à réunir pour disposer sous format électronique des déclarations statistiques et fiscales, mais également sur comment inciter davantage les unités à procéder à leur immatriculation pour les besoins de suivi du RNEA’’.
‘’Pour atteindre cet objectif, dit-elle, le Sénégal a entrepris depuis la mise en place du guichet unique des états financiers le chantier de la dématérialisation des états financiers des entreprises’’. Elle ajoute que "pour faciliter les échanges entre les administrations du ministère de l’Economie, il a été mis en place une plateforme de connexion autour du NINEA, référentiel unique d’identification des entreprises’’.
Le Sénégal a adopté en 1986 un système d’immatriculation unique et un répertoire national des entreprises et associations.