L’Afrique subsaharienne doit améliorer la productivité des petits exploitants agricoles pour augmenter les revenus des populations rurales et réduire la pauvreté, a suggéré, jeudi, l’économiste principale de la Banque mondiale pour l’Afrique, Punam Chuhan-Pole.
Cette auteure du rapport Africa’s Pulse, qui analyse les perspectives économiques du continent, s’exprimait lors d’une conférence de presse co-animée avec l’économiste en chef de la BM, Albert Zeufack.
L’améliorations de la productivité demande néanmoins ‘’d’investir dans les biens publics en milieu rural, notamment les infrastructures, d’adopter de meilleures technologies et de développer la recherche agronomique". Elle estime qu’"il faut aussi améliorer la qualité des données disponibles’’.
Elle ajoute qu’une augmentation de ‘’la production et [de] la productivité agricoles permettra au continent de capitaliser sur le développement rapide des marchés régionaux africains, qui devraient représenter près de 3000 milliards de dollars d’ici 2030’’.
Or, à ce jour, souligne-t-elle, les pays d’Afrique subsaharienne n’investissent pas suffisamment dans des projets à haut rendement. ‘’Ils devront donc mieux calibrer leurs dépenses publiques dans ce secteur afin de générer des retombées plus positives sur l’économie dans son ensemble’’, a-t-elle dit.
Le rapport révèle que la croissance économique de l’Afrique subsaharienne va baisser à 1,6%, à cause des ‘’difficultés économiques rencontrées par les principales économies de la région’’.
Mais selon ce même rapport, "un quart des pays du continent sont parvenus à maintenir une bonne dynamique de croissance’’.
Elle indique que le ‘’rapport recommande aux pays africains de prendre rapidement les mesures qui s’imposent pour s’adapter aux faibles prix des matières premières, rendre leurs économies moins vulnérable aux chocs et développer de nouvelles sources de croissance durable qui profite à tous les Africains’’.
Selon Punam Chuhan-Pole, ‘’le développement de la productivité agricole permettra à la fois d’augmenter les revenus des ménages ruraux, de baisser le prix des denrées alimentaires et de développer l’industrie agroalimentaire sur le continent’’.