Le Sénégal va conserver en 2016 le même taux de croissance économique de 6,5% obtenu un an avant a indiqué, jeudi à Dakar, l’économiste de la Banque mondiale (BM) pour le Sénégal, Julio Ricardo Loayza.
’’En 2015, la croissance du Sénégal a atteint un taux de 6,5 % ce qui est un bon chiffre. Et on n’avait pas eu un chiffre aussi bon depuis 2003 et on attend des chiffres similaires en 2016, et si les choses se passent bien on aura une croissance similaire les prochaines années’’, a-t-il dit.
M. Loayza s’exprimait au terme de la conférence de presse co-animée par l’économiste principale de la Banque mondiale pour l’Afrique, Punam Chuhan-Pole et l’économiste en chef de la BM, Albert Zeufack.
Selon lui, "des facteurs exogènes, macroéconomiques et les réformes entamées par l’Etat du Sénégal expliquent cette croissance économique".
"Les variables sur lesquelles on n’a pas de contrôle sont les prix des matières premières. Quand les prix de ces produits diminuent, les exportateurs souffrent, mais le Sénégal y gagne, c’est l’une des variables exogènes de même que le climat avec les pluies abondantes la pluie" a dit l’économiste.
Le deuxième facteur de cette croissance économique, a-t-il poursuivi, est lié au cadre macroéconomique qu’il a qualifié de "très solide et stable au Sénégal", entraînant une "inflation très basse".
"Mais aussi on a une dette publique soutenable et les déséquilibres fiscaux internes sont sous contrôle" a-t-il dit, avant d’ajouter "les réformes entamées par l’Etat du Sénégal" comme la troisième raison de cette croissance.
"C’est peut-être la raison la plus importante. Beaucoup de ces réformes sont structurelles et liées à l’énergie, les transports, les climats des investissements, la gouvernance et l’appui à des secteurs spécifiques notamment l’agriculture" a expliqué Julio Ricardo Loayza.