Le Sénégal continue d'enregistrer de nouveaux cas d'excision, malgré l'interdiction de la pratique et les vastes campagnes de sensibilisation pour son abandon, a déploré la ministre sénégalaise de la Femme, de l'Enfance et de l'entreprenariat féminin, Anta Sarr.
"En dépit des efforts inlassables, le constat est que le Sénégal continue d'enregistrer de nouveaux cas d'excision", a-t- elle indiqué lors de la célébration à Guédiawaye (banlieue de Dakar) de la Journée internationale tolérance zéro pour l'abandon des mutilations génitales féminines.
Des statistiques officielles indiquent que la prévalence de l' excision au Sénégal est de 26% chez les femmes âgées de 15 à 49 ans avec une grande disparité au niveau des régions du sud, sud- est et nord du pays, dans lesquelles elle passe de 85 à 92%.
Il est également noté une augmentation de la prévalence de la pratique à Dakar, qui est passé de 17% en 2005 à 20% en 2011.
Le Sénégal, qui s'était engagé depuis les années 70 à côté de la société civile et des organisations féminines à lutter contre l' excision, a adopté en 1999 une loi pénalisant les mutilations génitales féminines.
Depuis, quelque 5.800 communautés villageoises ont déclaré avoir'abandonné l'excision.
La ministre sénégalaise a affirmé "l'engagement du gouvernement à protéger les femmes et les filles contre les pratiques néfastes et les discriminations sur toutes leurs formes".
Elle espère que le Sénégal va atteindre son objectif "zéro tolérance" à l'horizon 2014.