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Me Assane Dioma Ndiaye, président de la Ligue Sénégalaise des Droits de l`Homme |
La Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh) a décidé de saisir le doyen des juges pour porter plainte contre les négociants suisses qui, selon une enquête d’une Ong suisse, mettent sur le marché des produits toxiques. Une copie de la lettre est parvenue à la rédaction hier, lundi 26 septembre.
La Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh) a déposé une plainte chez le doyen des juges, Samba Fall hier, lundi 26 septembre. Assane Dioma Ndiaye et ses collègues demandent au magistrat de sévir. Dans la lettre dont un exemplaire est parvenu à la rédaction, la Lsdh demande à Samba Fall, «d’inculper toute personne que l’information pourra révéler par rapport aux faits incriminés de trafic de produits pétroliers, nocifs et toxiques de nature à mettre en danger le droit à la vie et à l’intégrité physique et morale des populations». Pis selon la Lsdh, «les négociants pétroliers doivent être poursuivis pour exportation ou importation de produits industriels présentant un degré de toxicité et de dangerosité pour la santé des populations». La complicité par négligence ou par abstention contre toute personne qui aurait pu de par sa position où ses prérogatives officielles prévenir de tels faits ou en alerter.
Assane Dioma Ndiaye et ses collègues rappellent que selon un rapport de l’Ong suisse Public Eye, publié il y’a quelques jours, des négociants suisses en l’occurrence Vitol, Addax et Oryx et Trafigura, ont mis en œuvre toute une industrie de carburant toxique en direction de l’Afrique multipliant les profits sans se soucier des risques encourus par les populations concernées. Mieux, ajoute la Lsdh de l’avis de l’Ong, «les négociants suisses ne se contentent pas de vendre du diesel et l’essence toxique, ils les fabriquent à dessein, en mélangeant divers produits pétroliers semi-finis à d’autres substances petro-chiques afin de créer ce que l’industrie appelle la « qualité Africaine ». Celle-ci contient jusqu’à 378 fois plus de soufre que la tenue autorisée sur le plan International. Elle contient d’autres substances très nocives comme du Benzène et des aromatiques polycycliques à des niveaux également interdits par les normes Internationales ». Ainsi, des millions de vie sont quotidiennement exposées au Sénégal (un des Pays cible).
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