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© Autre presse par DR
Des prisonniers de la Maison d`Arrêt et de Correction de Rebeuss ont entamé une grève de la faim |
L’autopsie effectuée, lundi à Dakar, sur le corps d’Ibrahima Fall, détenu tué lors de la mutinerie du 20 septembre 2016 à la prison dakaroise de Rebeuss, a établi la mort de ce dernier par balles, confirmant ainsi la thèse avancée jusqu’ici.
Accusé de recel, M. Fall avait été emprisonné à la veille de la Tabaski célébrée le 12 septembre dernier.
L’autopsie réalisée sur son corps par un médecin de l’hôpital Le Dantec, fait état de «plaies pénétrantes thoraciques et crâniennes avec perforation pulmonaire droite, des lésions cérébrales et hémorragies de grande abondance, à la suite de coups et blessures par arme à feu».
Cela conforte sa famille dans sa volonté de déposer une plainte contre l’Etat.
Hier lundi, Agnès Ndiogoye, directrice de la prison de Rebeuss, a été entendue par la Division des investigations criminelles (DIC).
Protestant contre les longues détentions et les conditions de vie exécrables, des détenus de la cette prison centrale de Dakar, construite en 1929 pour 800 personnes et qui en accueille aujourd’hui plus de 2500, ont forcé la porte principale des locaux, poussant les gardes pénitentiaires à user de gaz lacrymogènes pour les tenir en respect.
Officiellement, le bilan de la mutinerie est d’un mort et de 41 blessés dont 17 gardes pénitentiaires.
En visite le 24 septembre 2016 à Rebeuss, Me Sidiki Kaba, ministre de la Justice, a déclaré que 600 à 700 détenus sont à l’origine de cette mutinerie.
TE/cat/APA
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