Le "devoir de mémoire" du naufrage du Joola, ferry sénégalais, au large de la Gambie qui a fait près de 2.000 morts "sera toujours perpétué", a assuré le ministre des Forces armées, Augustin Tine, lors de la commémoration du 14e anniversaire de ce drame à Ziguinchor (Sud).
"Ce devoir de mémoire qui s’impose à l’Etat et à nous tous sera toujours perpétué", a affirmé M. Tiné, face aux familles des victimes qui "réclament le renflouement (de l’épave) du bateau pour faire le deuil" de leurs proches disparus.
"Les autorités sénégalaises, conscientes de leurs responsabilités, continueront à renforcer les actions pour" limiter "les risques", a-t-il relevé.
Le président de l’association nationale des familles des victimes, Moussa Cissokho a souhaité la "réouverture du dossier" pour que la lumière soit faite sur cette tragédie, estimant qu’il "est inadmissible d’entretenir le culte de l’impunité en classant" l’affaire.
En 2003, la justice sénégalaise a classé le dossier du Joola, en concluant à la seule responsabilité du commandant de bord disparu dans le naufrage.
Le 26 septembre 2002, le Joola, qui assurait la liaison entre Ziguinchor, en Casamance, dans le sud du pays et Dakar, a fait un naufrage au large de la Gambie. Le bilan officiel fait état de 1.863 morts et 64 rescapés.