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Rufisque - Recouvrement de la patente municipale : Maires et employés à la traque des mauvais payeurs
Publié le mardi 27 septembre 2016  |  Le Quotidien
La
© Autre presse par DR
La mairie de RUFISQUE




Face aux problèmes de recouvrement de la patente municipale, les différents maires de Rufisque sont sortis de leur réserve. Ils ont demandé à certaines en­tre­prises de s’acquitter de certaines obligations.

C’est l’asphyxie financière totale dans la vieille cité où l’incertitude plane sur le paiement des salaires des employés municipaux. «Est-ce qu’on pourra même payer nos employés pour ce qui reste de l’année ?», s’est interrogé Alioune Mar, maire de la commune de Rufisque Ouest. De quoi soulever l’inquiétude des travailleurs venus nombreux à la séance d’information de samedi convoquée par la conférence des maires. Déroulant une banderole sur laquelle ont pouvait lire «Pour la protection de l’emploi nous exigeons le paiement des taxes», l’Intersyndicale des travailleurs des collectivités locales s’engage dans le combat initié par les édiles. «Rufisque est une ville potentiellement riche, mais appauvrie par les entreprises implantées sur ses terres et payant largement au dessous de ce qu’elles doivent à la mairie avec la complicité de l’Etat», a asséné Amadou Sène Niang, porte-parole du maire, dans son exposé de la situation, évaluant à plus de «2 milliards» les pertes. Se voulant plus explicite, M. Niang d’illustrer son propos par les postes courant de la société d’électricité. «La Senelec paie pour un seul poste courant à raison de 6 millions alors qu’elle en a implanté 40 sur le territoire de la ville», relève-t-il, soulevant aussi un dégrèvement sur une des installations de cette entreprise qui a fait passer la taxe annuelle de «617 millions en 2011 à 265 millions en 2016». Pour le maire libéral de la ville, Daouda Niang, le problème est exacerbé par l’Etat qui fait des dégrèvements sans consulter les mairies concernées. Le paradoxe, pense-t-il, est que ces sociétés augmentent leurs capacités de production, donc de richesse et se voit alléger les taxes qu’elles doivent payer. «Rufisque est notre parti, nous réclamons notre argent à la Senelec, Sococim, Apr Energy, Contour Global Aggreko, Ccbm et l’Etat du Sénégal», a brandi comme slogan la conférence des maires. Cette structure est composée, outre les Libéraux Daouda Niang et Alioune Mar, de Mame Oumar Mané de l’Alliance pour la République et la citoyenneté, maire de Rufisque Nord, et de Boubacar Ndoye, maire de Rufisque Est. «Nous avons adressé une lettre de protestation au Premier ministre et à Aliou Sall, président de l’Association des maires du Sénégal», a fait savoir Daouda Niang décidé, avec son collège, à traquer ces entreprises qui privent la ville de «la réalisation de ses projets d’envergure entamés depuis quelques années».
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