Après six mois de détention préventive, le Secrétaire permanent du parti Rewmi est libre depuis hier. Samba Thioub inculpé en février passé pour association de malfaiteurs et trafic international de drogue, précisément du ‘’Khat’’ ou ‘’catha edulis’’ (dénomination internationale commune) est en effet mis en liberté provisoire par la Cour suprême. Les juges du droit ont jugé irrecevable le pourvoi du parquet général. Le 7 juin dernier, la Chambre d’accusation avait ordonné la mise en liberté provisoire de l’inculpé, infirmant ainsi l’ordonnance de rejet du juge d’instruction.
Le maître des poursuites, non satisfait de la décision, s’était pourvu en cassation. Sauf que d’après Me Baba Diop, conseil du ‘’rewmiste’’, le Parquet général a déposé tardivement ses mémoires. C’est la raison pour laquelle il a été déchu de son pourvoi et ceci a permis à son client de recouvrer la liberté. Toutefois, l’instruction du dossier se poursuit et va aboutir soit à une ordonnance de non-lieu soit à un renvoi en jugement.
Quoi qu’il en soit, Me Diop dit ne pas être surpris par la décision dans la mesure où, argue-t-il, ‘’la jurisprudence est constante en matière de Khat qui n’est pas jusque-là considérée comme de la drogue’’. Tout en se réjouissant de la libération de son client, la robe noire se désole que la procédure ait traînée’’. Samba Thioub a été arrêté le lundi 15 février passé par des éléments de l’Office central pour la répression du trafic des stupéfiants (OCRTIS) avec 21 kg de khat. Il a été appréhendé au bureau postal des Douanes de Dakar où il était parti récupérer un colis contenant en réalité de la drogue. Lorsque les limiers ont ouvert le colis, ils ont découvert 8 blocs de 2 kg et 2 blocs de 2,3 kg. Conduit dans les locaux de l’OCRTIS, Thioub a confié aux hommes du Commissaire Idrissa Cissé qu’il ignorait le contenu du colis. Que le paquet provenait d’Ethiopie et devait transiter par le Sénégal pour être réexpédié aux États-Unis.
Le mis en cause a ajouté que sa mission consistait à récupérer les colis, à Dakar, pour les expédier vers l’Amérique, sans aucune contrepartie financière. Il a déclaré que l’expéditeur lui avait fait croire qu’il s’agissait de nourriture éthiopienne. Toujours, lors de son audition, il a ajouté ne pas connaître l’identité de l’expéditeur. Juste que c’est son grand frère germain, M. Thioub, qui les a mis en rapport.