Le procureur de la République auprès du tribunal régional de Matam, Cheikh Diakhoumpa, a révélé lundi que malgré les pressions qu’il recevait à partir de Dakar, il mènerait à terme son travail sur les violences commises par des militants de l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir).
Il a évoqué des menaces d’arrêt de l’enquête qu’il a confiée à la police afin de pouvoir situer les responsabilités sur les violents incidents entre les partisans du maire de Matam, Mamadou Mori Diaw, et ceux du député Farba Ngom.
‘’Je n’arrête pas l’enquête et je compte aller jusqu’au bout’’, a déclaré à l'APS M. Diakhoumpa, qui a confié qu’il était prêt à remettre sa démission si ces pressions continuaient à le gêner dans la poursuite de l’enquête.
Selon le procureur, les politiciens suspectés d’avoir été à l’origine des violences du 1er mars à Matam ont violé la loi en organisant des manifestations non autorisées et en causant un trouble à l’ordre public.