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Ces motifs de consultation de plus de 130 pèlerins
Publié le vendredi 23 septembre 2016  |  Sud Quotidien
Thiès
© Autre presse par DR
Thiès : 202 pèlerins reçoivent leurs documents de voyage




Le pèlerinage à La Mecque rime toujours avec fatigue. Et ce facteur est souvent déclencheur de plusieurs maux chez les pèlerins. Et ce n’est pas le Docteur Bourahima Camara, médecin de Maréga Voyages qui dira le contraire. Donc dans l’ensemble Dr Camara a effectué plus de 130 consultations durant le séjour des 156 pèlerins du groupe aux lieux saints de l’Islam. Heureusement, à l’heure actuelle, les pèlerins se portent à merveille et préparent le retour au pays dès ce jeudi.

S’il y a un service dans l’organisation du Hajj par Maréga Voyages qui a été le plus sollicité durant tout le séjour en terre saoudienne, c’est bien l’infirmerie. «Dans l’ensemble, nous avons effectué plus de 130 consultations. Et à l’heure où nous vous parlons (mardi, en début d’après-midi, ndlr), les pèlerins se portent à merveille. Et nous prions Dieu pour que cette santé puisse continuer et que tous les pèlerins puissent retourner à Dakar sains et saufs», informe Dr Bourahima Camara de Maréga Voyages.
Le médecin du groupe faisant le bilan sur le plan médical, a résumé la situation en deux phases. D’abord «de Médine jusqu’à Azizia (à La Mecque), les consultations étaient plutôt d’ordre général c’est-à-dire que c’est les maladies chroniques à savoir l’hypertension artérielle, le diabète, le rhumatisme articulaire qui prédominaient. Et pendant cette première étape, nous avons eu à consulter à peu près 60 à 75 pèlerins», a-t-il expliqué.

La deuxième phase concerne la période du Hajj proprement dit avec la fatigue qui est devenue le principal facteur de consultation. «De Mouna à Arafat et de retour à Azizia et au niveau de l’hôtel, c’est la deuxième phase, les consultations qui prédominaient étaient surtout liées à la fatigue. La fatigue parce que depuis l’étape de Médine les pèlerins, et c’est valable pour tout le monde, ne dormaient pas assez. Mais également la fatigue commençait à s’accumuler au niveau de l’organisme des pèlerins».

Pour Dr Camara, cela s’est fait ressentir juste après la Tabaski, notamment après la station d’Arafat, «la journée qu’on a passée à Arafat à prier et le soir on est retourné à Mousdalifah. Pour ces étapes, ce sont des véhicules qui ont assuré le transport. Mais les pèlerins ont fait l’étape de Mousdalifah à Mouna à pied, tout comme ceux de Mouna à Jamra (environ 3 km), et de Jamra à la Kaaba (via un tunnel long de 7 km, ndlr). Ajouté à cela le tawaf al-ifada (faire sept fois le tour de la Kaaba) et le parcours de Safa-Marwa, donc 7 allées et retours, tout cela dans un temps record, en 12 heures. Cela s’est beaucoup fait ressentir le jour de la Tabaski avec une infirmerie qui a fonctionné en plein régime avec pour la seule journée de la Tabaski environ 45 malades», confie le médecin du groupe.

Dès lors, «le plus souvent les consultations étaient l’algie diffuse, l’asthénie physique à savoir la fatigue généralisée. Depuis lors, on est retourné à l’hôtel, mais là également à chaque fois que les pèlerins sortent et reviennent, il y a des cas de céphalée qu’on a eu à gérer». Toutefois, à Mouna, quelques cas de «gastroentérite» ont été enregistrés et «vraiment bien suivis».

Et, à l’hôtel où se reposent les oujaj pour accomplir le maximum de prières à masdjid al-Haram avant leurs départs il y a eu deux cas d’évacuation. Mais plus de peur que de mal. «Et ici nous avons aussi eu à faire deux évacuations: une pour un trauma pour lequel nous avions fait une radiographie des poumons et au niveau des côtes pour voir s’il n’y avait pas de fracture. Mais Dieu merci, il n’y avait rien de tout cela, le pèlerin est retourné sain et sauf».

L’autre évacuation que nous avons eu à effectuer était un cas de lombosciatalgie rebelle au traitement antalgique. Là également nous sommes retournés après avoir fait une consultation dans un hôpital de La Mecque où des antalgiques et des anti-inflammatoires ont été donnés. (…) Avant tout nous prions le Bon Dieu pour qu’il accepte notre pèlerinage et prions pour tous les pèlerins, le staff médical, les dirigeants, les étudiants et tous les volontaires qui nous ont aidés à accomplir la tâche», précise Dr Camara.

TEMOIGNAGE ET REACTION DE PELERINS

El HADJ SERIGNE BAMBA SOUGOU, ORIGINAIRE DE TOUBA WADANE : «Lors du Hajj de 1981, nous faisions la cuisine nous-mêmes pour manger…»
Lors de la réunion de préparation du retour au Sénégal, El Hadji Serigne Bamba Sougou a témoigné de la bonne organisation et l’encadrement des pèlerins durant tout le Hajj et l’étape de Médine, au nom de tous les oujaj convoyés par Maréga Voyages.

«Nous saluons et demandons pardon à tous et pardonnons à tout le monde. Je me réjouis des bons rapports qui ont prévalu entre les pèlerins et moi durant tous ce séjour pour le pèlerinage. Nous n’allons pas témoigner de ce que nous ignorons, mais plutôt de ce dont nous avons une connaissance certaine. Nous nous félicitons de l’organisation du Hajj (par le groupe Maréga Voyages, ndlr). Depuis que je me suis présenté au bureau d’Abdou Khadre (Directeur de Maréga Voyages) jusqu’à nos jours, je n’ai noté aucun manquement, autant dans nos rapports, que dans tout ce qui a trait à l’Islam dans ses engagements.
Nous avions effectué le pèlerinage en 1981; nous avions accompli tous les rituels du pèlerinage, mais il y a beaucoup de différences entre ce qui se faisait avant et la réalité d’aujourd’hui. A l’époque, El Hadji Moustapha Cissé de Pire était le Commissaire général au pèlerinage. Nous avions effectué le pèlerinage en compagnie de l’ancien Khalife général des Mourides, feu Serigne Bara Mbacké, de feu El Hadji Ibou Sakho et El Hadji Tidiane Niang de Ndar (Saint-Louis). Nous partagions la même résidence.
Mais à titre comparatif, le constat c’est que les choses ont beaucoup évolué entre-temps dans le sens d’alléger la tâche au pèlerin. Notre tuteur était Ahmed Ali Gambou (…) On nous avait mis en rapport avec des jeunes étudiants Sénégalais au Caire, en Egypte, pour nous assister dans l’accomplissement de tous les rituels. Pour les tawaf, nous payions ces guides qui, à chaque étape, nous abandonnaient sans que nous ne puissions terminer les obligations du jour. Il y avait toujours des divergences entre eux et les pèlerins qui ont déjà étudié le Hajj. Ces derniers leur reprochaient ces manquements. N’empêche, le lendemain, il fallait les payer à nouveau pour continuer. En ce temps-là, il n’y avait que des hangars en zinc, mais sans porte, à Mouna. Personne ne pouvait y garder ses affaires, etc.
Ce qu’il y a eu cette année, des pèlerins regroupés au même endroit, avec des guides qui les encadrent depuis le Sénégal jusqu’ici, respectant toutes les clauses du contrat et obligations du Hajj, il faut en remercier Dieu (SWT). En 1981, nous nous cotisions pour acheter de quoi manger après avoir acheté nous-mêmes des marmites et autres ustensiles de cuisine, du gaz. Nous nous étions partagés les tâches: c’est moi qui lavais la vaisselle, un autre s’était chargé de la cuisson, un autre faisait le marché. Mais tout cela est révolu (…)
Nous prions Dieu qu’Il nous pardonne nos péchés, accepte le Hajj de tous les musulmans (…) et vous invite tous chez-moi à Wadane (Touba). Si toute la délégation se mobilisait pour me trouver à Wadane, cela me ferait beaucoup plaisir ou à défaut individuellement. J’ai besoin de vous, je vous salue et vous remercie tous».

PAPE MAPENDA WADE, VICE-PRESIDENT FEDERATION SENEGALAISE DE CYCLISME : «Ce qui m’a marqué…»
«Ce que je retiens personnellement de ce Hajj, c’est que ça a été une très belle expérience pour moi et tant d’autres qui sont dans cette délégation (Maréga Voyages, ndlr). Nous avons fait quelque 5 jours à Médine avant de venir à La Mecque et tout s’est très bien passé. D’un côté, j’ai pu découvrir l’aspect physique du pèlerinage. Cet aspect m’a marqué dans la mesure où j’ai vu que beaucoup de personnes âgées ont eu des difficultés à couvrir le nombre de kilomètre qu’il fallait parcourir pour bien accomplir les rituels du pèlerinage. Mais, dans un autre sens, je vois aussi que les difficultés au niveau de l’organisation du pèlerinage de cette année 2016 se situent dans les comportements de pèlerins sénégalais. Ce qui rend plus difficile la mission des encadreurs qui sont là. Je croix qu’il faut une introspection, revoir dans l’avenir nos comportements car ce phénomène pourrait gangréner l’organisation du pèlerinage au Sénégal. Et quand on prend le pourcentage entre les hommes et les femmes, on constate que cette année ces dernières représentent le double du quota des hommes qui sont dans ce pèlerinage (...)
Nous avons accompli avec joie et fierté ce pilier de notre religion que nous aimons tous. Et, c’est avec émotion que nous avons pu nous rendre à Médine et prier à côté de notre Prophète Mouhammad (PSL), faire le tour de la Kaaba (tawaf à La Mecque, ndlr), parcourir Safa-Marwa etc. On se rend compte que c’est grandiose comme événement. Je dirai à tout un chacun, à tous les musulmans de faire l’effort d’accomplir ce pilier de notre religion. Surtout qu’il faut essayer de le faire le plus tôt possible, étant jeune. Et, comme on dit, pour faire le pèlerinage il faut un bon physique et les jeunes ne pensent généralement pas à venir effectuer le pèlerinage à La Mecque, par rapport aux autres pays africains où on a un fort quota de jeunes. Quand on prend la délégation du Sénégal, la moyenne d’âge se situe au-delà des 35 ans alors que dans d‘autres délégations il y a beaucoup de jeunes, même s’il y a quelques personnes âgées.
L’autre leçon, c’est que Maréga Voyages, c’est la première fois que je voyage avec eux, est une organisation qui est très bien. C’est des gens qui maitrisent la chose parce qu’ils sont depuis plus d’une quinzaine d’années sur le terrain. Ils connaissent les horaires, les bons moments pour accomplir les différentes obligations, les bons endroits et ils y vont avec beaucoup de lucidité. Ils n’y vont pas à tâtons, c’est des gens qui savent ce qu’ils font et qui tiennent leurs promesses dans l’organisation. Jusqu’à présent, nous n’avons eu aucun point très sérieux de reproche à leur faire.
Nous avons tous prié pour le Sénégal. Particulièrement, j’ai beaucoup prié pour ma famille, mes parents, mes amis, mes collègues. Je dis bonjour à toute ma famille, mes parents, mes enfants et particulièrement mon épouse. Je dis aussi bonjour à tous mes collègues, particulièrement les femmes, les secrétaires, mon patron. Par contre, je ne remercierai jamais assez tous ceux qui ont prié pour que je puisse accomplir ce pilier de l’Islam avec succès. Nous attendons maintenant le retour vers le Sénégal et nous espérons les trouver tous dans une santé parfaite et que toutes les prières que nous avons eu à faire ici, sur cette terre sainte de La Mecque tout comme à Médine, soient exhaucées par le Bon Dieu».

ECHOS DE MAKKAH AL-MOUKARAMA

Allô Docteur !
Les envoyés spéciaux de Sud Fm Sen radio, Sud Quotidien et Walfadjri à la Mecque via Maréga Voyages, n’ont pas fait que couvrir le Hajj. A travers les envois, notamment les réactions de pèlerins passées dans ces radio, journal et télévision, ils ont créé des ponts entre des oujaj et leur familles, parents, amis et collègues de service qui ne cessaient de les joindre au téléphone pour les informer de leur passage au niveau de ces organes. Et, contrairement à Hajaratou Thiaba Dramé de Walf Tv qui a été démasquée depuis Dakar, son émission à la télé l’ayant «vendue», Ndèye Khady Diop de Sud Fm Sen radio a été trahi par sa voix et Ibrahima Diallo de Sud Quotidien par son bloc notes et son appareil photo.
Et, comme si cela ne suffisait pas, lors de la dernière rencontre de préparation du retour à Dakar avant-hier, Abdou Khadre Diop, le Directeur de Maréga Voyages a magnifié et salué «le partenariat avec Sud Fm (depuis 8 ans), ici représenté par Hajaratou Ndèye Khady Diop, Walfadjri (depuis l’année dernière) qui est représenté par Hajaratou Thiaba Dramé et Sud Quotidien avec Ibrahima Diallo. Nous espérons avoir Walfadrji Quotidien pour les prochaines éditions. Les Sénégalais savent ce que nous faisons et dès demain (hier, ndlr) ils seront informés de notre date de départ et l’heure d’arrivée à Dakar grâce à ces médias».
Suffisant pour «exposer» ces envoyés spéciaux notamment les deux premières citées ci-haut, qui porteront désormais le nom des émissions phares qu’elles animent au niveau de leurs organes respectifs. «Allô docteur! Je n’écoute que Sud Fm et prie Dieu que vous ayez une télévision», lance une pèlerine à Hajaratou Ndèye Khady Diop. «Donc c’est vous Ndèye Khady Diop de «Allô docteur» (…) Avant de venir, je suivais souvent nos rencontres hebdomadaires à Maréga à Dakar à travers Sud Fm. Comme tous les matins j’écoutais oustaz Aliou Sall, je ne changeais de fréquence qu’après l’édition du journal parlé du matin», témoigne une autre.

Discipline des forces de sécurité
Tous les pèlerins qui ont effectué le pèlerinage à La Mecque, édition 2016, ne peuvent pas ne pas remarquer la discipline des agents de sécurité préposés à la sécurité à l’intérieur des lieux de culte incontournables du Hajj. Aussi bien à la Kaaba qu’à Safa-Marwa, en passant par les trois Jamarat, et les différentes mosquées de Médine, Quba et masdjid Qiblateyni, ils sont des milliers à être déployés à l’intérieur, aux alentours et sur les voies qui mènent à ces points de convergence de millions de musulmans venus de tous les coins du monde pour un séjour de seulement une dizaine de jours à quelques semaines. Entre autres missions, en plus de la sécurité, ils veillent sur la fluidité, le respect des règles, et servent même de conseillers pour éclairer des pèlerins, tout en les interdisant certaines pratiques associationnistes dans ces lieux. «Hadji, Hadji. Là, Hadji haza bid’a», crient-ils de jour comme de nuit.
Aussi, force est de reconnaitre que les autorités ont beaucoup contribué à maintenir cette bonne image en désarmant complètement ces hommes. Ils n’ont même pas de bâton, ils n’ont que leur mains pour gesticuler en lançant des «Hadji, tarikh». Car il suffirait que l’un d’entre eux dispose d’un bâton pour être tenté de lever la main sur un pèlerin, qu’il soit hors des rangs ou non, pour facilement créer un mouvement de panique aux conséquences imprévisibles.

Puces téléphoniques et internet… presqu’inaccessibles
S’il y a un domaine où le Sénégal n’a pas grand-chose à envier à l’Arabie Saoudite, c’est bien celui du coût de la communication et d’Internet. Tenez, ici, l’abonnement téléphonique s’acquiert moyennant 30 riyals et ce n’est pas facile de s’en procurer. Il faut non seulement une identification avec les cartes qui font office de passeports, déjà confisqués à l’entrée, à l’aéroport de Médine, mais l’empreinte du client est aussi prélevée. Tout cela du fait des mesures de sécurités drastiques imposées aux opérateurs en ces moments où le terrorisme empêche de dormir... Au marché noir, il faut débourser jusqu’à 175 riyals pour s’en procurer contre 1000 F Cfa au Sénégal (ou environ 1500). Or, si on part du fait que 1 riyal vaut au moins 170 F Cfa, on peut aisément faire le rapport.
Internet n’est pas en reste. A titre d’exemple, le wifi de l’hôtel 5 étoiles où nous logeons à La Mecque ne prenant en compte que les téléphones, les ordinateurs ne sont pas couverts, nous avons voulu en savoir plus. Une fois à la réception, le préposé au service explique: «Le wifi n’est ouvert qu’aux mobiles. Si vous voulez vous connecter avec votre ordinateur, il y a un centre multimédia à côté. C’est 20 riyal l’heure». Soit environ 3500 F Cfa, contre 150 à 200 F Cfa (l’heure) au Sénégal.

La traite des «borom pousse-pousse»
Le pèlerinage, c’est ne pas que les commerçants et autres hôteliers et services qui font des affaires. Le Hajj, c’est aussi une période de traite pour les «borom pousse-pousse». Ces jeunes, adultes et vieux, parfois même deux enfants qui se relaient, qui offrent leurs services à tout pèlerin qui éprouve de la peine à accomplir certains rituels notamment le tawaf, Safa-Marwa, etc. A l’aide de chaises ou fauteuils roulants, ils transportent les pèlerins âgés, ceux soufrant d’un handicap physique, et même certains qui, à cause des longues marches ne peuvent plus tenir sur leurs jambes pour la suite des rituels qui s’enchainent. Il suffit simplement de s’installer confortablement dans ces pousse-pousse, et le tour est joué: on peut rapidement faire le tawaf (les 7 tours de la Kaaba) et Safa-Marwa. Dès qu’ils engagent les circuits, c’est des «tarikh, tarikh… Hadji tarikh» (cédez le passage, pèlerins) à n’en plus finir pour se frayer des passages. Reconnaissables à travers leurs gilets avec chacun un numéro d’identification, ces «borom pousse-pousse» de La Mecque, qui sont souvent de nationalité étrangère, réclament entre 300 et 400 riyals pour assister le pèlerin dans l’accomplissement de ces obligations. On les retrouve aussi au niveau des «Jamarat» où ils couvrent la distance Jamra-Mouna et vice-versa, moyennant au moins 100 riyal pour les 3 km.

Les motos-taxis de La Mecque
Il n’y a pas qu’au Sénégal, au Mali, au Burkina Faso, au Bénin, bref, en Afrique de l’Ouest qu’on voit des motos taxis. La Mecque aussi a ses «Jakarta». L’étape fatidique de la lapidation de Satan (le maudit) où il faut marcher de Mouna aux trois «Jamarat», soit une distance de 3 km environ à l’aller, et 3 km au retour, en plus de la forte canicule ne ménageant personne, des pèlerins qui n’en peuvent plus ou dont les douleurs articulaires se réveillent (genoux, cheville, dos, etc.) ont souvent recours à ces engins pour regagner leurs tentes à Mouna après le rituel de Jamra accompli. En plus des pousse-pousse, ces motos-taxis offrent leur service pour assurer le déplacement plus rapidement, moyennant plus d’une centaine de riyals. Souvent de nationalité étrangère (Pakistanais, indiens, Afghâns, etc.), on les rencontre juste après les marches au sortir des Jamarat.

Tunnels
C’est connu, la Mecque est une ville de montagne. Les chaines de montagne sont partout et «engloutissent» la ville sainte. Conséquence, pour faciliter la mobilité, le royaume saoudien a creusé des tunnels partout. Ce qui fait qu’il est difficile, voire presque impossible d’entrer dans la ville sans passer par un ou des tunnels. Ces infrastructures bien aérées, qui s’étendent sur des km, sont ventilées par de gros réacteurs accrochés de part et d’autre de ces routes souterraines à chaque 15 ou 20 mètres. C’est le même dispositif d’aération et de ventilation que l’on retrouve aussi au niveau des Jamarat. Quid des postes de secours avancés, bouches d’incendies et caméras de surveillance pour garantir la sécurité de la circulation dans ces tunnels ?

Ventilos en plein air
Partout au niveau des esplanades des mosquées de la Mecque (masdjid al-Haram) et de Médine (masdjid al-Nabawi) des ventilateurs géants sont accrochés à des poteaux pour atténuer la chaleur qui accable les centaines de milliers voire millions de fidèles qui fréquentent ces lieux de culte. Ces ventilos qui tournent à plein régime charrient un peu d’air frais, chargé de particules d’eau fraiche et désinfectante, au grand bonheur de ces nombreux fidèles musulmans qui ne peuvent accéder à l’intérieur des mosquées climatisées.
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