Le ministre du Commerce a effectué hier une visite de terrain dans trois unités de fabrication et de distribution de fer à béton. Il s’agissait pour Alioune Sarr de constater de visu le niveau d’application de la nouvelle réglementation sur ce matériau de construction, entrée en vigueur le 29 août 2016. Cette réglementation vise à apporter une réponse à la qualité du fer à béton dont la conformité était souvent décriée par les professionnels du secteur des Btp et les consommateurs. En attestent, souligne-t-on, les cas d’effondrements récurrents de bâtiments qui, selon les spécialistes, sont imputables dans beaucoup des cas à la non-conformité en qualité et en quantité du fer, notamment sur le diamètre et la longueur.
Entre autres, cette nouvelle réglementation vise à mettre à la disposition des consommateurs une offre de fer à béton de qualité qui réponde aux standards internationaux, assainir la compétition entre les industriels à travers une production de qualité conforme à la réglementation, mais aussi stimuler davantage l’activité de production. Il s’agit in fine de préserver le pouvoir d’achat et la sécurité des consommateurs par une offre de qualité à des prix qui correspondent aux quantités effectivement livrées.
La visite a débuté à l’unité de fabrication de fer à béton Batiplus sise à Pikine, puis s’est enchaînée à Métalafrique et à l’entreprise d’importation de fer Bernabé Sénégal installées sur le boulevard du Centenaire.
A l’issue de la visite, le ministre Alioune Sarr s’est dit heureux de constater l’effectivité de la nouvelle réglementation sur les conditions d’importation, de fabrication et de distribution du fer à béton au Sénégal.
Celle-ci fixe les caractéristiques physiques du fer à béton (longueur de 12 m, diamètre de 6 à 32 voire 40 m) et également les caractéristiques mécaniques (élasticité, résistance) pour permettre un usage convenable. La réglementation fixe en outre les obligations de marquage, d’affichage du fer pour une traçabilité de l’entreprise importatrice ou productrice du matériau.
Au-delà de cette réglementation, il s’agit pour le gouvernement de définir les conditions de déclaration préalable de toute importation de fer, de toute opération de dédouanement, mais également de toute opération d’exportation. «Cela nous permet d’avoir une visibilité sur ce qui se fait. L’enjeu est de sécurité publique et économique des consommateurs», soutient le ministre qui salue l’engagement et l’implication des entreprises dans cette norme.
A l’en croire, même si le prix de la tonne de fer ne baisse pas, l’impact économique sera réel et le pourvoir d’achat du consommateur préservé. Pour le prix d’une tonne, il était livré aux consommateurs moins de 500 kg. La nouvelle réglementation en vigueur permettra d’identifier le contenu exact dans le tonnage, mais aussi en termes de longueur et de poids au bénéfice du consommateur. «Quand on achète une tonne, ce sera vraiment une tonne», promet M. Sarr.