Le diabétique présente des risques plus élevés de sombrer dans un état dépressif d’où la nécessité pour ces personnes de se soumettre à un dépistage précoce de ces symptômes afin de parvenir à des résultats cliniques optimaux, selon International diabetes management practices study (Idmps) qui a fait l’étude.
Le diabète est associé à un risque plus élevé de dépression par rapport au risque observé chez la population générale. C’est le résultat des études menées par International diabetes management practices study (Idmps) et présentées lors d’une intervention orale à l’European association for the study of diabetes (l’Easd) à Munich, le 16 septembre dernier. Dans cette analyse, fait savoir Sanofi, qui publie les résultats de cette étude dans un communiqué, «une grande proportion de personnes atteintes de diabète de type 1 (30,7 %) ou de type 2 (jusqu’à 46 %, en fonction des méthodes thérapeutiques) ont signalé des symptômes dépressifs allant de légers à sévères». Les spécialistes rappellent, en outre, que la dépression était également associée à un faible contrôle de la glycémie chez les personnes diabétiques traitées par antidiabétiques oraux. Mais, lors d’une analyse multidimensionnelle, ils se sont rendu compte que la dépression était indépendamment associée aux femmes et aux complications liées au diabète. Ces conclusions, estiment-ils, confirment la nécessité d’un dépistage précoce des symptômes dépressifs chez les personnes atteintes de diabète de type 1 ou 2 afin de parvenir à des résultats cliniques optimaux. «La dépression est bien plus courante que ce que nous pouvons penser chez les personnes diabétiques. Ainsi, un dépistage devrait être effectué, notamment chez les femmes et les patients souffrant de complications liées à la maladie», a déclaré le Professeur Pablo Aschner Montoya, de l’Université Javeriana et Hôpital universitaire San Ignacio, Bogotá en Colombie.
Il faut rappeler que International diabetes management practices study est la plus grande étude observationnelle portant sur des adultes atteints de diabète dans les pays en développement. Depuis 2005, l’Idmps, en collaboration avec les experts du diabète dans les pays en développement, a cherché à comprendre les vraies difficultés liées à la prise en charge du diabète dans la vie courante. Aboubacar Tio-Touré, directeur général Sanofi Afrique subsaharienne Francophone, indique que lui et son équipe vont continuer à s’efforcer afin d’améliorer les solutions pour comprendre les besoins des patients et les pratiques thérapeutiques actuelles dans le monde.
L’étude, soutenue par Sanofi depuis 2005, a recueilli les données de 10 années de pratiques cliniques dans 48 pays d’Afrique, d’Europe, d’Asie, d’Amérique latine, du Moyen-Orient et d’Asie du Sud. 72 mille personnes diabétiques (type 1 et type 2) ont été étudiées et plus de 5 mille professionnels de santé ont été impliqués.