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Double-nationalité: Le Général Seck veut que l’interdiction soit étendue aux ministres, députés et ambassadeurs
Publié le lundi 19 septembre 2016  |  Agence de Presse Sénégalaise




L’ancien chef d’Etat-major général des armées sénégalaises (CEMGA), le général Mouhamadou Mansour Seck, a estimé, dimanche, que l’interdiction de la double-nationalité doit notamment être étendue aux ministres, aux ambassadeurs et aux députés.

Invité dimanche de l’émission ‘’Grand Jury’’ de Radio Futurs Médias (RFM, privée), le général Seck a déclaré que cette interdiction ne doit pas être limitée aux candidats à la présidence de la République.

Il estime qu’elle doit notamment être élargie aux ministres, aux ambassadeurs, aux députés. ‘’ A mon avis, un chef d’Etat, un ministre, un ambassadeur, un député, un fonctionnaire ne devraient avoir qu’une nationalité. C’est ce qui se fait dans la plupart des pays démocratiques, parce qu’il y a des conflits d’intérêts possibles. Il faut savoir ce que l’on est, l’identification est importante’’, a-t-il estimé.

Ancien CEMGA sous le régime du président Abdou Diouf, le général Seck estime qu’il y a des situations où ceux qui sont censés défendre les intérêts de l’Etat peuvent être amenés à choisir’’. D’où les conflits d’intérêt qui peuvent en résulter.

Compte tenu d’un tel état de fait, ‘’ceux qui représentent l’Etat doivent avoir une seule nationalité”, a-t-il tranché, rappelant cette célèbre assertion du général de Gaulle qui disait que ‘’les Etats ont des intérêts, mais pas d’amis’’.

L’ancien chef d’Etat-major général donne son propre exemple au moment de l’indépendance du Sénégal, où il a eu à écrire à l’état-major pour ‘’être uniquement sénégalais’’.

Le débat sur la double nationalité a été ravivé récemment par d’abord une proposition de l’ancien ministre Benoît Sambou. Ce dernier souhaitait que ‘’tout candidat détenteur d’autres nationalités’’ renonce ‘’à celles-ci depuis au moins cinq ans avant le jour du scrutin et en fournir la preuve.’’

Le vice-président de l’Assemblée nationale, Moustapha Cissé Lô, avait dans la foulée indiqué vouloir porter une proposition de loi dans ce sens. L’éventualité d’une loi avait suscité de vives réactions dans les rangs de l’opposition et de la société civile, installant une véritable polémique.

Le débat sera finalement clos par le chef de l’Etat, Macky Sall, le 28 août dernier, depuis Nairobi, où il rencontrait la communauté sénégalaise, en marge de la TICAD VI.

La Constitution sénégalaise, adoptée en 1992, dit que "pour être candidat à l’élection présidentielle, il faut être exclusivement de nationalité sénégalaise", avait-il alors rappelé. Le débat sur la double nationalité au Sénégal est un "faux débat", avait-il ajouté.
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